BANGUI— Les petites et moyennes entreprises et industries du pays sont appelées à être des créatrices d’emploi. A ce titre elles sont formées dans le montage des dossiers bancables par les structures primaires et secondaires du pays. Une initiative du Conseil national de crédit en partenariat avec l’Organisation internationale de Francophonie (OIF) qui ouvre ses portes ce 14 décembre à Bangui.
Cette session est ouverte dans un contexte de relèvement économique du pays après la crise. Dans ce dispositif, plusieurs entreprises sont à la traine et n’arrivent pas à monter les dossiers bancables en dépit de la volonté des banques à financer e relèvement et accompagner le relèvement économique du pays. C’est dans ce contexte que la francophonie dont son secrétaire générale Michaëlle Jean lors de son passage dans le pays avait soutenu l’idée de l’incubateur pour stimuler la croissance et le développement de la Centrafrique, a soutenu le Conseil national de crédit dans sa démarche et ce avec la participation de la Banque centrale BEAC.
Ce symposium a pour thème « Entreprise et Financement », qui a pour objectif de renforcer les Petites et Moyennes Entreprises en stratégie d’utilisation des accords de la BEAC et gestion de la trésorerie, le financement des établissements de Micro finance par les banques, les conditions d’accès des entreprises au crédits bancaires, la détermination des besoins de financement des entreprises, les caractéristiques des dossiers de demandes de crédit des entreprises et les différents types de garanties acceptés par les banques et leur matérialisation. C’est autour de ces points que les entreprises vont échanger tout le long du symposium.
Henri-Marie Dondra ministre centrafricain des Finances reconnait la frilosité des banques à accompagner les PME d’un coté et le non respect du montage des projets bancables, « nous avons constaté la réticence des banques à accompagner les entreprises et aussi nous avons relevé un manque de connaissance de procédure en ce qui concerne les établissements de financement des crédits. Nous voulons par ce symposium les réunir afin qu’ils ne puissent pas chacun se jeter la pierre, mais qu’ils puissent ensemble trouver des solutions au moment où notre pays est en train de se relever sur le plan économique », a justifié le membre du gouvernement.
Le gouvernement se montre optimiste quant à l’issue du chantier de la reconstruction du pays, mais tout le travail reste celui des barrières de méconnaissance des normes et des conditions d’accès malgré les opportunités « nous avons le financement du RCPCA, nos banques ont de liquidités pour financer les différents projets qui sont bancables, c’est la seule condition », conclue le ministre des finances Henri-marie Dondra.
Avec une prévision de croissance de 6% qui s’est stabilisée à 4%, une aubaine pour les PME-PMI. La Francophonie a réaffirmé sa volonté d’appuyer l’entreprenariat en RCA dès cette année.
Ali Chaibou Directeur National de la BEAC, reconnait la valeur des PME socle du développement économique, « sans les PME, il n’y aura pas d’appareil industriel et commercial national capables de soutenir une croissance économique durable. L’accès des PME aux crédits bancaires, la fiabilité de leur système d’information, la fiscalité mise à leur disposition représentent un enjeu majeur pour de développement du tissu économique national. C’est l’objectif de ce symposium », a-t-il noté.
Ce symposium lancé par le premier ministre Simplice Mathieu Sarandji est le premier en Centrafrique en faveur des PME et PMI pour leur faciliter le montage des projets bancables.