BANGUI — Dans son rapport du mois d’octobre, l’ONG Human Rights Watch a déploré l’absence de prise en charge des survivantes de violences sexuelles et leur difficulté à avoir accès aux services médicaux et psychosociaux. Elle recommande au gouvernement de l’action allant dans ce sens dans ce communiqué dont le RJDH a eu copie.
Selon le rapport, « plus de 300 survivantes de violences sexuelles commises par les parties en conflits notamment la Séléka, les Anti-Balaka et les 3R manquent d’assistance médicale, psychosociale et juridique dans les régions les plus touchées par le conflit » a précisé le document.
Ce même document rapporte des témoignages documentés où, parfois les survivantes ont peur ou la honte de témoigner dans les services en place. Une victime d’environ soixante ans, raconte en ces
termes : « vous avez vu mon âge, je ne devrais pas avoir une relation sexuelle avec des hommes. Comment vais-je pouvoir parler de cela ? » Interrogation rapporté par le HRW.
Hillary Margolis Chercheuse à division des Droits des Femmes à Human Rights Watch demande plus d’attention au sujet de la prise en charge « nous avons recommandé au gouvernement centrafricain de renforcer les mesures d’urgence de protection pour réduire le risque de violence. De veiller à ce que les survivantes puissent avoir accès en temps opportun à des services médicaux, psychosociaux et juridique » a-t-elle recommandé.
Les inquiétudes portées par Human Rights Watch rejoignent celles des ONG de défense des droits humains qui viennent de boucler 16 d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.