Des politiques centrafricains interrogés sur l’autorisation donnée à la Russie de doter la RCA en armes, se sont félicités de cette annonce.
Tous appellent toutefois à plus de plaidoyer pour décrocher la levée totale.
Le chef de fil de l’opposition, Anicet Georges Dologuele, se réjouit de la mesure mais attend plus des autorités, « le principe est acquis et on s’en réjouit sauf que nous devons savoir que cela ne suffit pas. L’armée, c’est un tout. Pendant qu’on demandait la levée de l’embargo, pendant qu’on négociait l’achat des armes, la chose la plus simple était de prévoir de l’argent pour l’organisation de l’armée et c’est ça qui n’a pas été fait. C’est très bien d’obtenir cette levée même si cela devrait être plus tôt », confie le président de l’URCA.
Même réaction du côté du parti politique Rassemblement Démocratique Centrafricain(RDC). Son porte-parole Pascal Koyaméné salue cette levée et appelle le gouvernement à la réorganisation de l’armée, « c’est le souhait du peuple centrafricain, car il était temps que le conseil de sécurité des Nations-Unies lève même partiellement l’embargo sur les armes à destination de la RCA. Un Etat ne peut pas vivre sans les forces de défense et de sécurité. Le problème est qu’il faut que le gouvernement ait une vision cohérente de l’armée qui doit être réorganisée afin qu’elle puisse être totalement opérationnelle de défendre notre Patrie », propose Pascal Koyaméné.
Joseph Bendounga, président du parti politique MDREC, est satisfait à moitié selon ses propres termes, « les Nations-Unies ne peuvent pas lever partiellement l’embargo. Cet embargo doit être immédiatement et totalement levé car la République Centrafricaine est un pays souverain qui doit avoir son armée capable d’intervenir sur toute l’étendue de son territoire. C’est pourquoi je suis à moitié satisfait de cette levée », lâche Joseph Bendounga. Le président du MDREC annonce son intention d’organiser des marches pour faire pression sur la communauté internationale pour que l’embargo soit totalement levé.
Les armes que la Russie va livrer seront destinées aux deux bataillons certifiés par la mission de formation de l’Union Européenne EUTM.