BANGUI — Les managers des entreprises ayant pris part au symposium se disent satisfaits du dialogue qui s’est instauré entre les banques de la place et eux sur la faiblesse des petites et moyennes entreprises à répondre aux exigences bancaires et la méconnaissance du mécanisme de financement. Soulagement exprimé au RJDH lors de la clôture du symposium co-organisé par la Banque centrale, la francophonie et le gouvernement à Bangui.
Selon l’Organisation Internationale de la Francophonie après les échanges, l’accent sera mis sur l’entreprenariat des femmes, le CAPMEA et l’espace entreprise à travers l’ACFPE. Ces échanges ont eu lieu au moment où les entreprises déplorent le taux d’emprunt obligataire par les banques de la place mais aussi la sous information des entreprises à accéder aux crédits. La volonté des partenaires est exprimée dans un contexte de relance économique du pays un an après les annonces de Bruxelles dont le niveau de décaissement est estimé à plus de 12% selon le gouvernement.
Cette rencontre est d’une importance capitale selon Jovite Leppa entrepreneur « je suis très satisfaite parce que grâce à ce symposium j’ai maintenant des documents qui vont me permettre d’avancer dans mon entreprise et développer mes projets. Je connais désormais ce que je peux faire pour accéder à un prêt auprès d’une banque », s’est-elle réjouie.
Aurel Sorongopé, gérant de l’entreprise ASAEL-Service capitalise les acquis et appelle les banques à réviser les conditions qu’il juge drastiques, « les travaux en ateliers nous ont permis de découvrir nos failles dans le montage des projets et des dossiers bancables. Nous souhaitons aussi que les garanties soient révisées aux fins de nous permettre d’avoir accès au crédit auprès des banques », a-t-il plaidé.
L’année 2018 est une année d’investissement pour la promotion des femmes et des jeunes dans leurs entreprises « Nous comptons pour l’année prochaine soutenir l’entreprenariat des femmes et des jeunes », a indiqué Tatiana Yangoupandé de la francophonie au sortir du symposium.
Face aux plaintes des entreprises Henri Marie Dondra, ministre des Finances propose l’option de tontines comme solution intermédiaire « grâce à ce symposium, les participants connaissent maintenant le mécanisme de financement de la banque centrale et les banques qui sont les intermédiaires entre les PME/PMI et la BEAC. Mais nous souhaiterions aussi que les PME/PMI valorisent les tontines pour mobiliser des ressources » a suggéré le membre du gouvernement.
Tout en saluant la volonté des banques dans ce dialogue social entre les entreprises et les structures bancaires et de microfinances, on reconnait cependant que le défi majeur demeure l’assainissement de l’environnement des affaires et l’accompagnement des entreprises à quitter le secteur informel pour le secteur formel.