Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a qualifié de «difficile» la situation économique sous-régionale, au terme de sa 4ème réunion ordinaire tenue mardi dans la capitale camerounaise, Yaoundé.
En dépit d’une fragile amorce des équilibres macroéconomiques, en rapport avec des programmes triennaux appuyés par la facilité élargie de crédit (FEC) déjà conclus entre le Fonds monétaire international (FMI) et 4 des 6 pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), il ressort «une croissance en termes réels nulle en 2017 après -0,2% en 2016».
Le CPM signale également un taux d’inflation attendu de +0,6% au terme de l’année en cours, un déficit du solde budgétaire, base engagements, hors dons, de l’ordre de 3,1% du produit intérieur brut (PIB), avec toutefois une amélioration des comptes extérieurs, le déficit du compte courant revenant à 6,2% du PIB.
Dans le même ordre d’idées, le taux de couverture extérieure de la monnaie s’est stabilisé autour de 60%, grâce, entre autres, aux décaissements extérieurs annoncés pour fin 2017.
Analysant les perspectives macroéconomiques sous-régionaux, ainsi que les différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière au sein de la CEMAC, le CPM de la BEAC a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt des appels d’offres, celui de pénalité aux banques et Trésors publics, les taux d’intérêts sur les placements des banques, les coefficients et le taux de rémunération des réserves obligataires.
S’agissant du nouveau dispositif d’apport de liquidité d’urgence aux établissements de crédit sous-régionaux, le CPM a adopté une décision, qui n’a toutefois pas été étayée, portant sur le cadre général dudit dispositif afin de permettre aux établissements jugés «solvables» de faire face aux tensions temporaires de liquidité pouvant affecter la stabilité financière.
FCEB/of/APA