PAOUA – Le député de Paoua, Lucien Mbaïgoto, se dit indigné de la présence massive des groupes armés handicapant le fonctionnement des services judiciaires à Paoua, au nord du pays. Il a exprimé son inquiétude au RJDH ce mercredi 20 décembre en se basant sur la recrudescence de l’insécurité dans la ville.
Le DDR pilote a été effectué à Paoua, des armes ont été ramassées. De nos jours, les autorités de cette localité dénoncent une circulation massive des armes. C’est dans ce contexte que le député de Paoua, a fustigé la limitation du fonctionnement des magistrats, parce que les enquêtes menées par les OPJ ne se limitent qu’au centre urbain.
Lucien Mbaïgoto député de Paoua, a souligné que le fonctionnement du tribunal de grande instance de Paoua ne se limite qu’en ville, «toute l’équipe travaille, mais l’insécurité ambiante freine l’extension des enquêtes en dehors de la ville. Après la mort d’un leader des groupes armés, nous avons constaté un renforcement en effectif et en armes », a témoigné le parlementaire.
Sa suggestion s’est orientée vers le déploiement de la garde républicaine, «les forces de l’ordre et de sécurité sont en nombre insuffisant et il leur manque des équipements adéquats, alors que les groupes nuisibles sont lourdement armés », a-t-il constaté.
Une source proche du tribunal de grande instance de Paoua, a confirmé le fait de la limitation des tâches des magistrats confinés au centre urbain «c’est vrai que les services judiciaires fonctionnent à Paoua. Les enquêtes ne sont pas menées au-delà des cinq kilomètres. Notre indépendance est menacée. Il nous manque des gardes rapprochées pour notre sécurité. L’accès aux zones sensibles pour traquer les présumés auteurs des infractions est difficile », a affirmé cette source judiciaire.
La semaine dernière, malgré la présence régulière des hommes armés, le tribunal de grande instance de Paoua a jugé et transféré à Bouar et à Bangui des personnes condamnées