La mission onusienne en Centrafrique MINUSCA a salué jeudi la signature d’un accord de cessation d’hostilités entre des milices anti-balaka et des éléments du groupe 3R (Retour, réconciliation, réhabilitation) du chef rebelle Abass Sidiki vendredi dernier dans la ville centrafricaine de Bouar (ouest).
La porte-parole par intérim de la MINUSCA, Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou, lors d’une conférence de presse jeudi, a précisé que l’accord "a été signé par les représentants des deux parties, en présence des autorités locales (sous-préfet, maire, le député de Bouar IV) et bien d’autres personnalités venues de Bangui, dont un conseiller à la Présidence de la République et un représentant du Centre humanitaire pour le dialogue (CDH)".
Selon cet accord, les parties s’engagent à "cesser les hostilités entre eux et envers les populations civiles, avec notamment la création de zones sans armes".
Ce même accord a prévu "le partage d’informations entre les groupes armés et les leaders locaux en vue de créer un climat de confiance, ainsi que la réconciliation, la libre circulation des personnes et des biens, le retour des déplacés, ainsi que le libre accès aux lieux de santé et écoles".
Il y a juste deux semaines, le chef du 3R réclamait ouvertement l’envoi dans les localités du nord-ouest de la République centrafricaine (RCA) des autorités administratives ainsi que des forces de sécurité intérieure.
Il se disait même prêt à plaider auprès des autres leaders des groupes armés pour qu’ils s’engagent sur le chemin de la paix, tout en prêtant main forte au gouvernement.
Très récemment à Mobaye, des anti-balaka et des ex-séléka ont, eux aussi, convenu de faire la paix tout en levant les barrières illégales et en favorisant les activités scolaires et sanitaires.
L’exception à ces initiatives, spontanées ou sous-tendues par la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA, se situe dans la ville centrafricaine d’Ippy (centre-nord) et les villages de Ndassima, à plus de 60 kilomètres au nord-ouest de la ville centrafricaine de Bambari (centre), où des combats opposent encore des antibalaka et des éléments réunis du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC). F