BANGUI, —Freddy Kourikiyé, Responsable du Centre de Dialogue Humanitaire estime que «la démarche de dire j’accorde mon pardon doit être précédé par la démarche de la reconnaissance de responsabilité» idée soulevée lors de la journée de réflexion sur le processus de paix et de réconciliation nationale organisée par le HD Center le 20 décembre à Bangui.
Le Centre du Dialogue Humanitaire appuie le gouvernement centrafricain dans la recherche de paix et de la justice à travers le dialogue. C’est dans ce contexte qu’il soutient la mise en place des institutions républicaines telles que la Haute Autorité à la bonne gouvernance, le Conseil National de la Médiation, la structure en charge du DDRR, RSS. Il aide les Centrafricains à travers les sondages d’opinion sur les causes du conflit et les moyens de parvenir à une paix durable. Cette journée de réflexion a connu la participation des élus du peuple, des notables et des membres de la société civile.
Plusieurs thèmes ont été évoqués lors de cette rencontre à savoir l’appropriation de la justice transitionnelle, les questions de paix et de la cohésion sociale. «Lorsque vous discutez en profondeur avec les citoyens centrafricains, je vous assure que pour la justice, ce n’est pas nécessairement de mettre tout le monde en prison, mais c’est de dire que je veux que le responsable reconnaisse qu’il a fait mal et à partir de ce moment, qu’il ait le courage de demander pardon…. », a expliqué Freddy Kourikiyé, comme la thérapie à la crise.
Père Medard Barwéndé, dans la conclusion partielle de sondage réalisé sur appui du HD Center soutient cette idée et parle des valeurs dont les religieux doivent faire usage pour arriver à la paix : «il faut insister et persister sur les formations qui amènent la population à avoir confiance les unes aux autres, car c’est là où se situe le problème. Tant que la méfiance demeure et nous venons de le voir, les gens continueront de réclamer la peine de mort. Cela traduit que les cœurs restent fermés et là nous devons faire des efforts», a indiqué le prêtre.
Il a en outre appelé les ministres de culte à la connaissance des valeurs pour atteindre les objectifs de la paix. «Dans ce pays, il y a un grand pourcentage de gens qui croient en Dieu et nos religions regorgent d’une grande valeur tant dans la Bible que dans le Coran. Dans un pays conquis par les valeurs religieuses comme ici, nous devons dépasser les enseignements doctrinaires, les questions liées au paradis. C’est bien mais en attendant, nous devons mettre l’accent sur les questions liées à la famille et à la dignité humaine», a insisté le père Médard Barwéndé du centre universitaire catholique.
L’engagement du Centre du Dialogue Humanitaire sur ces questions cruciales a connu la participation et l’implication de l’échantillon de toutes les communautés, notamment les décideurs et les gouvernés.