BANGUI - Les populations de la ville centrafricaine d'Obo (extrême sud-est), chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou, presque à la frontière avec le Soudan du Sud, craignent que la ville soit assiégée par des rebelles de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darass, qui s'en rapprochent dangereusement, a appris Xinhua samedi d'une source locale.
Les membres de l'UPC contrôlent la totalité de la localité centrafricaine de Mboki (extrême sud-est), à seulement 75 kilomètres à l'ouest de la ville d'Obo, a indiqué cette source.
D'après une personnalité ayant participé à une réunion de sécurité dans la ville d'Obo regroupant des autorités locales et des représentants de la mission onusienne MINUSCA, "il est formel que la localité de Mboki est bel et bien entre les mains des rebelles de l'UPC qui y ont érigé des barrières en vue de son contrôle depuis trois jours".
Se sentant délaissées, a ajouté la source, les populations ont fui et environ 6.000 personnes se retrouvent actuellement dans la ville d'Obo, en quête de sécurité. Le sous-préfet de la ville, Dieudonné Yapouléla Youffi, a proposé de relayer l'information à sa hiérarchie à Bangui, afin de préserver la tranquillité des populations.
Chassé de la ville centrafricaine de Bambari (centre), Ali Darass et ses hommes se sont déployés dans les régions du sud-est de la RCA, causant des heurts avec des groupes d'autodéfense dans presque toutes les localités.
A ce jour, la ville d'Obo reste la seule ville centrafricaine à avoir été épargnée des affres des groupes rebelles, dont la Séléka et les antibalaka, à cause surtout du stationnement des militaires ougandais, à la recherche du chef rebelle Joseph Koni et des instructeurs américains dans cette ville.