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Centrafrique : 2017 marquée par une économie en berne
Publié le lundi 25 decembre 2017  |  Agence de Presse Africaine
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Le président Centrafricain reçu en audience par son homologue ivoirien
Le président Ouattara a reçu ce lundi en audience son homologue centrafircain Touadéra venu s`inspirer de l`expérience ivoirienne en matière de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).Ph : Faustin-Archange Touadéra,président de la Centrafrique.
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La Centrafrique a vécu une année 2017 compliquée avec une économie soutenue de bout de bout par la communauté internationale plus précisément les institutions de Bretton Woods, à cause surtout de l’occupation de plus de 80 % du territoire par des groupes armés qui perçoivent les taxes et autres impôts dus à l’Etat, privant le pays de ressources financières.

Cette morosité économique, induit une baisse sensible du taux de croissance en 2017

De 5,2% en 2016 selon les prévisions de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), ce taux de croissance chute à 4,8 % en 2017.

Le FMI a conclu un programme économique avec le pays qui l’a bien respecté. Ce qui lui a valu l’octroi de plusieurs facilités élargies de crédit en 2017.

En dépit de conditions de sécurité et humanitaires difficiles, le pays mène son programme économique conclu avec le FMI de manière satisfaisante explique un communiqué de presse de cette institution financière dont le conseil d’administration a pris la décision d’appuyer encore le gouvernement en vue de juguler les dettes sociales et commerciales afin de soutenir la croissance économique et la cohésion sociale dans le pays.

Ainsi, au cours de cette année 2017, près de 100 milliards de FCFA ont été octroyés à la RCA par le FMI.

Le Plan national de relèvement et de consolidation de la paix en Centrafrique (RCPCA) présenté aux bailleurs de fonds à Bruxelles en 2016 connait des difficultés de financement.

Selon le Président de la République, Faustin-Archange Touadéra, «les décaissements en 2017 ont atteint 138 milliards de Fcfa, soit environ 210 millions d’euros», alors que les bailleurs ont promis 2,5 milliards de dollars.

La Banque Mondiale et l’Union Européenne, la Banque Africaine de Développement ont annoncé l'augmentation de leur aide à la RCA afin de faciliter son relèvement économique.

Ainsi, les infrastructures routières et des bâtiments administratifs et scolaires sont reconstruits grâce au financement de ces institutions.

Ajoutons que plusieurs personnalités qui dirigent ces institutions financières ont visité la RCA pour toucher du doigt les réalités des difficultés que le pays le traverse.

C’est le cas en janvier de Christine Lagarde directrice générale du FMI. Il a été suivi par Moctar Diop, directeur zone Afrique de la Banque Mondiale, en mars dernier

Grace à ces institutions financières internationales, l’Etat arrive à faire face à ses obligations régaliennes à savoir le paiement des salaires, pensions et bourses.

En novembre dernier, un forum des investisseurs a été organisé par le ministère du commerce en vue d’améliorer le climat des affaires et faire revenir les bailleurs qui ont fui le pays à cause de l’insécurité qui a détruit leurs outils de productions.

Les productions agricoles connaissent des difficultés à cause des violences des groupes armés qui empêchent les activités champêtres.

La culture du café est presque abandonné par les paysans puisque la production est fortement taxée par les groupes armés si bien qu’ils sont découragés.

Le coton et le cacao renaissent mais doivent être subventionnés pour avoir un meilleur rendement.

Concernant les mines, une partie du pays, l’ouest, est autorisée par le processus de Kimberley, pour exploitation et exportation.

Pour cette année, l’Etat a fixé une nouvelle taxation de ces pierres précieuses afin d’avoir des recettes dans ses caisses, car l’ancienne taxation qui date de plus de trente ans constitue un manque à gagner pour l’Etat.

La RCA et l’Afrique du Sud ont aussi signé un protocole d’accord dans le domaine de mines au mois d’aout.


Il s'agit pour l'Afrique du Sud d’aider la Centrafrique à apprendre et à adopter les meilleures pratiques en matière de réforme législative et de législation minière.

L'accent est mis dans le protocole sur les institutions de géologie, l’échange d’expérience, de compétence et le renforcement des capacités en ressources humaines dans le secteur minier en faveur des Centrafricains


BB/of/APA
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