BANGUI, 27 Décembre 2017 - Les administrations sont paralysées dans les services publics à Bangui. Plusieurs fonctionnaires et agents de l’Etat se bousculent devant le Trésor public pour satisfaire aux exigences liées au payement des arriérés de salaire de novembre et décembre 2013. Un constat du RJDH depuis le lancement du contrôle à ce jour.
Ce contrôle a fait l’objet des questions orales au gouvernement. Henri Marie Dondra, ministre des Finances a recadré le débat à l’Assemblée en parlant des cas récurrents d’évanouissement sans mort d’homme alors que le premier vice-président de l’Assemblée nationale dans sa prise de parole a interpellé le gouvernement sur les conséquences du contrôle ayant occasionné un décès. Ce contrôle se donne pour objectif de marquer la traçabilité des paiements de salaires.
Un cadre du ministère des Eaux et Forêts parle d’un manque à gagner pour l’Etat, « ce contrôle a une répercussion sur les services de l’administration. Cela fait quasiment une semaine, les bureaux sont vides, ce qui constitue un manque à gagner pour l’Etat. Il faut que l’Etat évalue un peu l’impact que cela a causé et envisage autrement ces contrôles car les fonctionnaires privilégient le contrôle à leur tâche quotidienne», a indiqué ce cadre qui souhaite l’anonymat.
Ce point de vue est partagé par un fonctionnaire, venant de l’intérieur du pays, « je viens d’arriver ce matin et j’ai vu que les gens sont légion au niveau du Trésor Public par rapport au contrôle de paiement. En voyant tout ce monde, certes, les activités sont paralysées et c’est un manque à gagner pour l’état ».
L’annonce du chef de l’Etat et les rumeurs qui ont accompagné ces annonces ont entrainé la saturation. Le ministre des Finances, lors de son intervention à l’Assemblée ce 27 décembre, a annoncé le paiement immédiat de ceux qui se sont faits contrôler.