Bambari (ACAP) - Le Premier-ministre, Simplice-Mathieu Sarandji, a dirigé, mardi 26 décembre 2017 à Bangui, une séance d’information du gouvernement sur le concept de dividende démographique.
Cette séance d’information du gouvernement a pour but de faire approprier à chacun des membres le concept, de façon à ce qu’il soit appliqué dans la conception de la politique gouvernementale.
Le Directeur général de l’Economie et de la planification du développement, Steve Apété Matongo, a souligné, à cette occasion, que « la République Centrafricaine (RCA) est loin de mettre en œuvre le dividende démographique en raison des indicateurs démographiques disponibles ».
Se fondant sur des visions, les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030 des Nations Unies et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, M. Matongo, confiant, a énuméré un certain nombre de mesures susceptibles de permettre à la RCA de bénéficier des retombées du dividende démographique.
Il s’agit, entre autres, de la maîtrise de la fécondité afin de modifier la structure par âge de la population ; de l’amélioration de la santé de la population et l’encouragement des jeunes à poursuivre aussi longtemps leurs études pour acquérir des compétences nécessaires à l’obtention des gains y relatifs lorsque ceux-ci seront appelés à être productifs.
Selon lui, les acteurs indiqués pour mettre en œuvre le dividende démographique sont le gouvernement, la société civile, les privés, les leaders traditionnels ou religieux, les familles ainsi que les partenaires internationaux, à travers des politiques économiques et de bonne gouvernance.
La définition universitaire du dividende démographique à laquelle a fait allusion M. Matongo stipule qu’il est : « une accélération de la croissance économique résultant de la réduction relative du nombre de dépendants par rapport à une population active ».
Or, il s’avère que, d’après les données démographiques de la RCA, les charges de tous les individus reposent sur les épaules de ceux faisant partie de la tranche d’âge de 28 à 62 ans alors que la proportion de ceux qui sont considérés comme inactifs (0 à 27 ans et 62 ans et plus) reste très élevée.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Félix Moloua, a mis en cause la longue crise politico-militaire dont les effets pervers continuent de gêner les prévisions économiques ou démographiques.