Bambari- La cheffe de bureau du Haut-commissariat des réfugiés (HCR) de Bambari (centre), Lydia Gebrekristos, a lancé, lundi 1er janvier 2018, à Bambari, le vol destiné au rapatriement volontaire de la dernière vague de réfugiés soudanais du camp de Pladama Ouaka.
29 réfugiés soudanais ont pris ce dernier vol, faisant passer à 1493 individus, soit 437 familles, le nombre de réfugiés ayant volontairement opté pour le retour dans leur pays d'origine, grâce aux rotations de l'avion affrété par le HCR.
« Ces réfugiés qui ont volontairement accepté de retourner chez eux seront suivis par le HCR et ses partenaires, qui remettront à chacun d’eux un viatique, 150 dollars (à peu près 82.000 francs CFA) pour les adultes et 50 dollars (environ 41.000 francs CFA) pour les jeunes, leur permettant de reconstruire leur cadre de vie, maisons d’habitation, commerce, obtention de parcelles pour les champs, etc. », a précisé Mme Gebrekristos.
Elle a aussi fait mention de la disponibilisation d'infrastructures sociales de base, à l’exemple des écoles et des centres de santé.
L’accompagnement du HCR n’est pas pérenne, a précisé Mme Gebrekristos, ajoutant que "cet accompagnement prendra fin dès que le HCR s’apercevra que ces refugiés en terre centrafricaine et retournés dans leur pays seront devenus autonomes, capables de poursuivre leur vie sans une quelconque assistance".
A partir de ce moment, ils seront considérés comme les autres citoyens de leur communauté et donc libres de mener leur vie à leur guise, a déclaré Mme Gebrekristos.
Au nombre de 1751 réfugiés à leur arrivée il y a dix ans sur le camp de Pladama-Ouaka, quelques-uns sont retournés d’eux-mêmes, tandis que le HCR a aidé 1493 individus à rentrer dans leur pays d’origine. Il reste cependant 170 personnes qui aspirent à l’intégration.
Tout comme pour ceux qui vont retourner, ceux qui ont choisi de rester vont être momentanément accompagnés avant d’être laissés. Partant, ils ne seront plus obligés de rester sur le camp, étant assimilés aux citoyens centrafricains. Toutefois, la Commission nationale des réfugiés (CNR) devra leur fournir une documentation, assurant leur protection juridique.
Alain-Patrick Mamadou