Bangui,- Le président de la République, le professeur Faustin Archange Touadéra, a adressé à ses compatriotes, dimanche 31 décembre 2017 à Bangui, ses voeux pour l'année 2018 qu'il juge important de placer "sous le sceau de la réconciliation nationale, nécessaire au relèvement du pays".
Le président de la République, Faustin Archange Touadéra
"La cohésion Nationale est plus que nécessaire si nous voulons nous en sortir, si nous voulons sortir définitivement le pays de l’abîme où il se trouve", a martelé le chef de l'Etat, qui a invité les Centrafricains à "reconquérir le sentiment d’appartenance à une même Nation, à un même pays" et à "cultiver l’amour de la Patrie, le sentiment de reconstruire notre pays en bloc, un et indivisible".
"Tout sentiment de rejet à relent Identitaire doit être définitivement banni de même que toute attitude qui vise la partition du pays doit être rejeté", a déclaré le professeur Faustin Archange Touadéra, exhortant l'ensemble de la classe politique à revoir sa manière de faire de la politique pour privilégier "le débat politique constructif qui nous permet d’avancer" et rejetant "la politique sur base de rancune , de haine, de jalousie, de démagogie, du mensonge".
Tout en reconnaissant que l’année 2017 qui s’achève a été "très difficile", le professeur Faustin Archange Touadéra a rappelé qu'elle a également "été marquée par le démarrage de plusieurs actions de développement inclusif au service du plus grand nombre", actions contenues dans le Plan de relèvement (RCPCA).
"Notre pays a passé avec succès les trois revues annuelles avec le FMI, ce qui prouve notre sérieux à conduire à terme le programme de facilité élargie de crédit que nous avions contracté", s'est défendu le chef de l’état centrafricain.
Au plan économique, "nos performances sont restées stables avec un taux de croissance qui tourne autour de 4% , comme vous le constatez ,nous avançons lentement mais sûrement ;mais il ne faut plus que jamais en toute responsabilité savoir raison garder et aller de l’avant pour reconstruire ce pays meurtri et tisser le lien social et le vivre Ensemble qui devront le sous-tendre", a-t-il souligné.
Abordant l'épineuse question de la sécurité, Faustin Archange Touadéra s'est dit convaincu que la crise actuelle " aussi dure qu'elle soit, n'est pas une fatalité. Elle doit, bien au contraire, nous offrir l'opportunité de mieux nous réorganiser pour bâtir une nouvelle armée nationale, apolitique, républicaine et professionnelle et lui donner les moyens de protéger les populations civiles".
"Grâce aux efforts que nous ne cessons de déployer et au soutien de certains partenaires, que je remercie ici au passage, J'ai foi que nous réussirons le pari de restaurer l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national pour permettre le redécollage économique de notre pays".
Le président de la République a enfin exhorté tous les agents de l'Etat "à plus de responsabilité en 2018. Responsabilité de faire le travail pour lequel on reçoit une rémunération. Responsabilité de rendre compte de son action et d'assumer l'entièreté des actes que l'on pose" car, a-t-il expliqué, "la reddition des comptes est une nécessité absolue de l'action publique, et j'y veillerai".
C'est la deuxième fois que Faustin Archange Touadéra a l'occasion de présenter des voeux de nouvel an à ses compatriotes depuis son entrée en fonction comme président de la République le 30 mars 2016, après une transition de 3 années qui avait fait suite à la chute du président François Bozizé, renversé le 24 mars 2013 par une coalition rebelle dénommée "Séléka".
APL / ACAP