Quatre rebelles du groupe armé Révolution Justice (RJ) et deux rebelles de l'ex-Séléka ont été tués mercredi dans un affrontement dans la ville centrafricaine de Markounda (nord-ouest) tandis que six cas de blessés ont été enregistrés, a appris Xinhua de source locale.
Après les affrontements, un calme relatif est revenu dans la ville en début d'après-midi, a signalé la même source qui déplore l'absence d'une structure de santé capable de prendre en charge les blessés, les humanitaires ayant interrompu leur intervention dans la localité.
Les affrontements généralisés ces derniers temps dans les régions du nord-ouest de la République centrafricaine (RCA) ont pour explication l'assassinat en novembre dernier par des groupes rebelles rivaux du chef rebelle d'une des ailes du groupe armé RJ, Raymond Bélanga.
En représailles à cet assassinat, les groupes d'autodéfense de la RJ s'en prennent vertement à l'ex-Séléka, embrassant presque toute la région du nord-ouest de la RCA.
Dans la ville centrafricaine de Paoua (nord-ouest), des ex-Séléka, voulant contrer des éléments de la RJ, se sont mis à tuer pêle-mêle dans les villages et à incendier des maisons d'habitation.
Les populations en détresse ayant trouvé refuge à Paoua ont indiqué que les combattants de l'ex-Séléka sont appuyés par des mercenaires tchadiens, à dos de chevaux, venus en renfort. Les populations ont ajouté que les mercenaires nourrissent les chevaux avec les semences trouvées dans les greniers des villageois.
Ne pouvant pas tenir devant ces affrontements qui perdurent, les villageois, du moins les survivants, ont fui en brousse. D'autres ont purement et simplement pris la direction de la ville de Paoua. Ils parlent des enfants qui meurent de maladies bénignes ou des accouchements dans la brousse, sans une assistance.
Toujours dans la région de Paoua, des éléments de la RJ s'étaient attaqués, à l'approche du Nouvel An, à des combattants du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), une faction de l'ex-Séléka. Ils juraient de ne pas les voir dans les parages, selon des témoins.
Le député de la circonscription touchée, Timoléon Mbaikoua, ne cesse d'interpeller le gouvernement et la mission onusienne MINUSCA à l'action, dans le but d'apporter la sécurité dans la région, permettant à la population de vaquer librement à ses activités. F