Une mission gouvernementale s'est rendue vendredi à Paoua, dans le nord-ouest de la Centrafrique où plus de 100 personnes ont été tuées et plus villages incendiés dans des violences entre les combattants ex-Séléka et ceux de la Révolution Justice (RJ), rapporte le correspondant de VOA Afrique sur place.
Les autorités locales affirment que les combats ont fait plus d’une centaine de morts et 35.000 déplacés depuis mercredi.
Un député de la région confirme le bilan.
"Les éléments du MPC ont incendié plus de 2000 maisons vers Babessa et Mia-Pendé ", indique le député Lucien Mbaïgotto cité par Radio Ndeke Luka, media soutenu par les Nations unies.
Selon le député, des renforts en hommes et munitions sont venus du Tchad pour prêter mains fortes aux combattants du général Bahar, leader des ex-Séléka.
La société civile déplore la situation à Paoua.
"Quelque chose d’extrêmement grave est en train de se dérouler dans l'Ouham Pendé et plus particulièrement dans les communes de Bah-Bessar et Mia-Pendé. Paoua est devenu une prison géante à ciel ouvert. Et tout ceci sous un silence coupable, " écrit sur Facebook Dieumerci Ndjadder Kanganga, président du Collectif 236-Km5.
Vianney Ngbara, président de la jeunesse préfectorale de l’Ouham-Péndé, également cité par Ndeke Luka, soutient que les personnes déplacées n’ont à ce jour reçu aucune assistance et d’autres continuent d’arriver.
Des combats ont repris entre les deux groupes. Raymond Mopoyang-Bélanga, leader de Révolution Justice (RJ), a été tué par les ex- Séléka.
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