Depuis 2013 et le départ forcé du pouvoir de François Bozizé, la RCA a vu son système de défense profondément déstabilisé. En ce début d’année 2018, l’armée nationale n’est toujours pas sur pied.
Face aux nombreux groupes rebelles qui pullulent dans le pays, les Forces armées centrafricaines (FACA) ne parviennent que rarement à s’imposer.
Pour un pays qui veut se remettre dans le sens de la marche, cette situation est problématique. C’est du reste la raison pour laquelle, la reconstitution d’une armée républicaine est un défi majeur en Centrafrique.
Dans ce vaste chantier, la RCA bénéficie du soutien de la communauté internationale qui ne manque aucune occasion pour accélérer le processus de réarmement de l’armée centrafricaine, afin notamment de que la force de paix de l’ONU en Centrafrique soit remplacée sur le terrain par les FACA.
Ces derniers jours, les États-Unis ont mis une enveloppe de sept milliards de FCFA à la disposition des FACA comme appui aux programmes de formation, à l’équipement, à la logistique entre autre. L’appui américain vient après celui de la Russie qui a doté les FACA en armes en décembre dernier, après avoir obtenu du Conseil de Sécurité de l’ONU l’allégement de l’embargo sur les armes imposé par l’ONU en 2013.
La Chine avait fait la même chose en octobre 2017. Par ailleurs, la restructuration des Forces armées centrafricaines est assurée par une mission européenne de formation.
Deux bataillons de soldats ont déjà été formés et devraient rapidement être redéployés à travers le pays aux cotés des casques bleus. Une fois n’est pas coutume, la communauté internationale insiste pour mettre sur pied une armée professionnelle en place pour résoudre une crise humanitaire.
Et elle a bien raison. C’est avec une armée disciplinée et courageuse que la sécurité et la sûreté des citoyens centrafricains peut être garantie et par conséquent permettre au pays tout entier d’engager le chantier d’une reconstruction pérenne.