L’église catholique en Centrafrique est préoccupée par l’insécurité qui sévit à l’intérieur du pays, une situation qui fait que les agents pastoraux n’ont plus de contacts avec les chrétiens en exile ou déplacés.
Les 10 Evêques de Centrafrique qui ont démarré mardi à leur siège à Bimbo au sud-ouest de Bangui les travaux de leur session ordinaire de l’année 2018, ont de nouveau alerté sur cette situation qui affecte la vie quotidienne des populations
En illustration de ce sombre tableau, le Cardinal Nzapalaïnga Archevêque de Bangui, regrette que plusieurs paroisses soient fermées sous la menace des hommes armés.
Il a évoqué l'est de la RCA avec les exemples de la ville d’Alindao dans la Basse Kotto et Bangassou dans le Mbomou où seules les cathédrales fonctionnent et des prêtres sont agressés.
Le Cardinal a déploré le fait que la détresse des populations centrafricaines continue et se propage.
Les écoles qui ne fonctionnent pas ainsi que les hôpitaux dans plusieurs régions de la RCA sont dénoncés par le prélat qui s’est posé la question de savoir où allons-nous avec cette situation.
Les Évêques de Centrafrique jouent encore un rôle important dans la résolution de conflit que le pays connaît car ils sont les seules personnalités écoutées dans les milieux des groupes armés tout bord.
L’église catholique à travers ses activités supplée l’Etat à l’intérieur de Centrafrique. Elle s’occupe des déplacés, soigne, fait fonctionner les écoles, mène des médiations entre groupes armés.
BB/of/APA