APA - Le ministre centrafricain de la Sécurité publique, le général Henri Wanzet Linguissara, a rassuré ce mercredi à Bangui la population de Paoua, une ville dans le nord-ouest de Centrafrique en proie aux affrontements entre groupes armés, que le gouvernement et ses partenaires ont pris les dispositions nécessaires pour leur assurer la sécurité et distribuer des vivres aux déplacés dont le nombre a atteint déjà 50.000 personnes.
Selon le ministre de la Sécurité publique, le gouvernement a fait entendre raison aux groupes armés qui se battent pour le contrôle de la ville de Paoua où des milliers d’habitants des villages qui l’entourent, se retrouvent pour se mettre à l’abri des exactions des groupes armés.
Le ministre a expliqué que le gouvernement a obtenu des belligérants qui sont les ex-sélekas du général Bahar et le mouvement Révolution et Justice (RJ) de cesser les hostilités afin de permettre aux humanitaires d’apporter de l’aide alimentaire aux populations sinistrées.
Les casques bleus camerounais qui sont dans la ville ont imposé il y a peu de temps un couvre-feu de 20h à 6h à Paoua où les déplacés sont entassés à l’entrée de la base de la mission onusienne.
Depuis plus d’une semaine, les ex-sélékas regroupés au sein du Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC) créé en octobre par le "général" autoproclamé Ahamat Bahar, est aux prises avec le groupe armé Révolution et Justice (RJ) pour le contrôle de certains villages proches de la ville de Paoua qu’ils occupent d’ailleurs.
Face à la puissance de feu des ex-sélékas qui ont reçu des renforts de certaines de leurs bases, les éléments du RJ ont pris la tangente, a-t-on appris.
Selon des sources concordantes, ces combats ont fait plusieurs morts dont on n’arrive pas à déterminer le nombre à cause des violences qui se poursuivent et de dizaines de maisons incendiées.
Certains habitants de ces villages attaqués se sont réfugiés aussi dans les villes tchadiennes voisines.
L’annonce du ministre de la sécurité publique fait suite à la mission gouvernementale qui a eu lieu vendredi dernier dans la ville de Paoua pour appeler au calme les belligérants.
BB/od/APA