Bangui - Le Président de la délégation spéciale de la ville de Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo, a annoncé, lors d’une conférence de presse, mercredi 10 janvier 2018 à Bangui, son intention d’accentuer la sensibilisation des citoyens de sa cité afin de remédier à l’incivisme des usagers qui rend difficile la collecte des recettes.
Le but de la conférence de presse était d'expliquer à la presse les difficultés de gestion de deux problèmes qui se pose à la municipalité, à savoir les décharges publiques et les panneaux publicitaires.
Sur le premier point, Emile Gros Raymond Nakombo a reconnu que la première mission de la mairie est de veiller à l’assainissement ainsi qu’à l’embellissement de la cité dont il est le premier citoyen. Seulement, la mairie est confrontée au nombre très réduit d’engins destinés à la collecte des ordures.
Il a indiqué que pour la seule ville de Bangui, 41 décharges publiques sont répertoriées et qu’il faut 4 jours, voire une semaine, pour enlever toutes les ordures d’une seule décharge.
S'il est vrai que l’année dernière, la mairie de Bangui a reçu une dotation de 8 camions bennes, un camion vidangeur et un chargeur de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), il n'en demeure pas moins que la gestion de ces engins est compliquée en raison des ressources limitées pour fournir le carburant et recruter des chauffeurs, a-t-il expliqué.
A cela s'ajoute l’incivisme des usagers qui ne facilitent pas la collecte des recettes confiée à la société Balu et qu'il compte réduire en accentuant la sensibilisation.
Sur le second point, Emile Gros Raymond Nakombo a regretté qu'en 2017, malgré les actions de recouvrement consistant à démonter des affiches publicitaires et les pressions sur les opérateurs de ce secteur, la mairie n’a recouvré que 57 millions de francs CFA sur les 360 millions de francs CFA attendus.
Pourtant, le domaine publicitaire de la mairie comprend les rues, les avenues et toutes les voies ouvertes à la circulation et que ce domaine a été concédé à des régies tenues par des Centrafricains ou des étrangers et dont 11 sur 13 étaient actives en 2016, a-t-il indiqué, ajoutant qu'en dépit d’un arrêté municipal du 1er février 2016 suspendant tous les contrats entre la mairie et les régies publicitaires, malheureusement, beaucoup de ces régies sont encore opérationnelles faute de communication et d’application.
Soumis au principe de l'unicité de caisse imposé par l'Etat, et qui l'empêche d'utiliser les recettes collectées par ses services, la municipalité de Bangui doit se contenter d'une subvention d'environ 6 millions de francs CFA par semaine pour faire face aux travaux de voirie, à l'instar de l'enlèvement des ordures dans les marchés.
Alain-Patrick Mamadou / ACAP