Malabo – Un après-midi dans la capitale Equato-Guinéenne pour Faustin Touadéra. Parti hier à 11h de Bangui, pour être de retour à 18h (heure locale). Qu’était-il donc allé faire la bas ?
Un déplacement éclair, apparemment indispensable pour “l’Harmattan”, alors que l’actualité nationale urgente, en est à ses heures les plus sombres de l’histoire du pays, avec des tueries à grande échelle dans l’arrière pays.
Mais cela ne concerne pas Bangui, donc de facto, pas le Chef de l’Etat.
Pour une fois, sa délégation n’était pas pléthorique comme à l’accoutumé. Seulement Mme Koyara la ministre de la défense, Firmin N’Grebada son directeur de cabinet, et Georges Dibert son conseiller politique composèrent sa suite.
LES RAISONS ?
Le croulant dictateur équato-guinéen Obiang-N’Guema venant d’échapper à une tentative de putsch, l’avait assez mauvaise ces derniers temps. Et dans le cas centrafricain, le gouvernement a été soupçonné d’y avoir participé, tout au moins d’en être informé préalablement. Touadera devait donc très vite se rendre sur place pour désamorcer la bombe. Ce fut son idée pour la petite promenade.
Le Tchad soupçonné également, quant à lui avait simplement délégué à Malabo son ministre des Affaires étrangères, afin d’apaiser aussi l’ire du monarque local. Idriss Deby contrairement à Touadera, n’ayant pas jugé utile de se déplacer personnellement.
A Malabo, officiellement pour renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays et autres bla bla de rhétorique diplomatique. Prétexte en fait, pour tenter de se dédouaner d’accusations de complicité de coup : “Nous pensons qu’il était important pour nous de venir exprimer notre condamnation, et apporter notre soutien au président Obiang, et à son peuple, au nom de la préservation de la paix en Guinée équatoriale et dans la zone CEMAC”, déclarait-il hier.
Précisant que sur les cas de mercenaires centrafricains impliqués, il tenait son pays à disposition pour collaborer dans le cadre de la coopération judiciaire avec la Guinée équatoriale.
Personne ne l’a jamais entendu tenir semblable discours pour défendre les mineurs centrafricains, qui par centaines ont été abusé sexuellement par les forces étrangères : Forces africaines, Sangaris et présentement la MINUSCA. Ni encore moins protester contre le déni de droit à Paris pour la justice à rendre à ces enfants meurtris. Silence radio !
A CHACUN SES COMBATS