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Centrafrique : Plusieurs habitants de Bangui expriment leur inquiétude devant la vente des aliments exposés à la poussière
Publié le jeudi 11 janvier 2018  |  RJDH-Centrafrique
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© Autre presse par DR
Des aliments exposés à la poussière
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BANGUI — Plusieurs banguissois interrogés par le RJDH se disent inquiets de leur santé à cause des aliments exposés à la poussière. Un danger pour la santé publique et appellent les services concernés à des mesures drastiques pour protéger les consommateurs. Avis émis lors d’un reportage du RJDH ce 10 janvier à Bangui.

Bangui retrouve progressivement son ambiance d’antan et les activités génératrices de revenu des femmes qui vendent des aliments au bord de la route et dans les quartiers ne sont pas à la traine. Mais si ces produits alimentaires prêts à la consommation sont prisés par les demandeurs, il n’en demeure pas moins que cela représente un danger pour la santé des consommateurs.

Nous sommes juste derrière la Primature dans le bon lieu du 2e arrondissement de Bangui, sur la route faite de terre et qui laisse des poussières à chaque passage de voiture et motocyclette sur les marchandises exposés, les clients ont conscience du risque mais une seule logique en tête « ventre affamée est sourde d’oreille » comme Corine cette cliente qui justifie son choix. « Nous avons faim et nous cherchons un lieu pour nous rassasier c’est pourquoi nous nous sommes retrouvées sur ce lieu et dans tous les cas nous n’avons pas le choix » a-t-elle confié.

Ne pas avoir le choix, Alexine n’est pas de cet avis et préfère nuancer ses propos en appelant les autorités du pays à l’action. «L’alimentation rapide n’est pas une mauvaise chose. Mais il faut bien les protéger, car cela y va de la santé de la population » a-t-elle dit.

En face de l’Hôpital Communautaire de Bangui se trouve un mini centre commercial où les aliments sont vendus sans les précautions nécessaires d’hygiène. Mais une observatrice voit en ça le désengagement de l’Etat à protéger sa population. « Cette question de suivi est de la responsabilité du Ministère de la santé et des agents d’hygiène et d’assainissement de la Mairie » a-t-elle pointé du doigt.

La mairie justement peu après sa nomination à la tête de la Commune de Bangui, Gros Raymond Nakombo premier citoyen de la ville, lors d’une opération de salut public avait brûlé les pains pris de vendeurs à la sauvette et exposés à la poussière en 2016. Il a justifié par sa volonté de protéger les habitants de sa collectivité et leur garantir la santé. Deux ans après, le constat est dégoutant et laisse le sentiment d’épuisement et l’absence de suivi par les structures concernées.

Devant ce vide encouragé par l’absence de l’autorité de l’Etat, les commerçants, eux, font leur chiffre d’affaire malgré tout. C’est le cas d’Aimé, vendeur de méchoui qui ne partage pas l’avis du public au sujet de l’hygiène même si les dispositions pratiques n’atteignent pas le standard parfait pouvant garantir la santé. « Vendre des aliments à consommer est une très grande responsabilité. Nous devons protéger nos clients en prenant des précautions d’hygiène. Car il arrive de fois que nous-même nous mangeons nos produits. Et nous devons bien emballer nos produits, non seulement contre la poussière mais aussi contre les mouches et certains microbes », a-t-il ajouté.

Un an après la fin de l’épidémie de choléra qui a sévi dans le pays, le gouvernement semble baisser de garde et les habitants perdent le contrôle en mesure d’hygiène et d’assainissement.
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