Selon une source judiciaire proche de la Cour pénale spéciale, des milliers des corps des victimes de la crise dans le pays seront exhumés pour analyse judiciaire afin de mieux comprendre les circonstances de la mort des victimes enterrées parfois dans des fosses communes. Ainsi, la morgue de l’hôpital général en réfection a été choisie pour accueillir ces corps déterrés à des fins d’analyse.
Même si cela paraît étonnant, en tout cas en matière judiciaire, c’est la règle du jeu avant toute chose. L’analyse judiciaire du corps d’une victime pourrait faire avancer l’enquête très rapidement dans certains cas, selon l’avis d’un médecin légiste des Nations-Unies contacté par CNC qui, d’après ses explications techniques, rajoute que l’analyse approfondie du fond de l’œil d’une personne assassinée pourrait révéler la manière dont celle-ci a été assassiné.
Alors que le plateau technique d’analyse de se corps qui seront exhumés est encours d’installation, plusieurs questions restent en suspend et les Centrafricains se demandent comment la Cour pénale spéciale va-t-elle procéder à l’exhumation de tous ces corps du moment ou une bonne partie du reste des victimes se trouveen province, parfois abandonnés dans la forêt à la merci des charognards ?
Pour des nombreux Centrafricains, la démarche de la CPS est justifiée, mais cela va certainement concerner une petite partie seulement des victimes de cette barbarie humaine.
Entre temps à Bangui, la problématique d’électricité dans les morgues de la capitale se pose d’une manière pressante. On trouve parfois des corps pourris dans les morgues à cause du manque d’électricité qui alimente les chambres froides. La CPS va-t-elle envisager une solution à cette situation ?
Attendant de voir, laissant la justice faire son travail.
Par : Anselme Mbata, CNC.