Bangui – Les débats du procès de l’ex-chef anti-balaka Rodrigue Ngaïbona alias "Général Andjilo, ont pris fin, lundi 15 janvier dans la salle d’audience de la Cour de cassation de Bangui avec l’examen des cas de vol à mains armés et de séquestration.
Sous la direction du Président de la Cour d’Appel de Bangui, le juge Alfred-Rock Ngoumbré, la quatrième audience de ce procès très suivi dans la capitale centrafricaine a démarré par la déposition des témoins sur les vols aggravés avant d’entamer le 3ème chef d’accusation, à savoir la séquestration.
Parmi les témoins ayant comparu lors de cette audience se trouve Dieudonné Ngaïbona, frère de "Général Andjilo", lui-même en attente de jugement pour avoir opéré des prises d’otage dans le but d’exiger la libération de son frère.
Selon le Directeur général des services judiciaires, le magistrat hors hiérarchie Alain Gbazialé, le procès se déroule dans la sérénité et la Cour est en train de chercher à établir la responsabilité de l’accusé.
« L’accusé Rodrigue Ngaïbona vient devant les juges pour se défendre, il a adopté une ligne de défense qui est la sienne, peut-être conseillée par les avocats, ce qui est absolument normal dans un procès pénal », a-t-il souligné, en référence au système de défense de l’accusé consistant à tout nier en bloc et à se montrer amnésique face aux témoins.
Le tout est que les uns et les autres respectent la règle du jeu, a soutenu Alain Gbazialé, précisant que le Président de la Cour doit être neutre, ne doit pas se prononcer par rapport à l’attitude du Procureur général ou à celle des avocats.
Arrêté le 17 janvier 2015 par la force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), Rodrigue Ngaïbona alias ‘’Général Andjilo est poursuivi pour six chefs d’accusation, à savoir notamment assassinat, détention illégale d’armes et munitions de guerre, vols à mains armées.
La cinquième journée du procès devrait être consacrée au réquisitoire du Procureur général suivi des plaidoiries des avocats de la défense.
François Biongo / ACAP