Bangui, Le Premier-Ministre, Simplice-Mathieu Sarandji, représentant personnel du Président de la République, Faustin-Archange Touadéra, a présidé, jeudi 18 janvier 2018 à Bangui, la cérémonie marquant la Journée des Martyrs, célébrée sous le thème : « La Jeunesse centrafricaine : sa contribution au processus de la paix », en présence du 2ème vice-président de l’Assemblée Nationale, Timoléon M’baïkoua.
Le Premier-ministre Simplice-Mathieu Sarandji a expliqué que c’est par souci de mémoire que cette journée est célébrée le 18 janvier de chaque année pour saluer la mémoire de tous ceux qui sont tombés sous les balles de la tyrannie.
Il a invité la jeunesse à bâtir le présent en se fondant sur l’histoire et d’envisager le futur en se fondant sur l’histoire.
Le Chef du gouvernement a déploré le fait que la jeunesse d’aujourd’hui n’a rien en commun avec la jeunesse de 1979 qui s’est courageusement battu pour obtenir la démocratie, la liberté et la paix.
Selon lui, le constat est triste, ce sont les jeunes qui prennent les armes, qui tuent leurs compatriotes, ce sont eux-mêmes qui créent des divisions à cause de leur comportement, remettant ainsi en cause le fonctionnement de la République.
Il a exhorté les jeunes à faire preuve de courage, à ne pas céder à la violence mais à pratiquer l’amour de leur prochain comme ne cesse de le proclamer le Président Faustin-Archange Touadéra, l’un des témoins occulaires des événements de janvier et avril 1979.
L’un des anciens étudiants de 1979, Dieudonné Salamatou, a fait la genèse de cette journée en langue nationale afin de permettre aux élèves du Fondamental I et II de mieux comprendre le martyr de leurs aînés de l’époque.
Il a invité l'assistance à observer une minute de silence en la mémoire des anciens élèves et étudiants de l’époque tels que Max Wallot, Gustave Bobossi-Séréngbé et les autres qui ne sont plus de ce monde.
Le clou de cette cérémonie a été le dépôt par le Premier-ministre Simplice-Mathieu Sarandji de gerbe de fleurs au pied du monument des Martyrs.
La journée des Martyrs commémore la marche effectuée par les lycéens en janvier 1979 pour protester contre la décision du gouvernement d'imposer le port d'un uniforme aux élèves de tous les établissements secondaires de la République Centrafricaine dans une période marquée par l'incapacité de l'Etat, premier employeur du pays, à payer régulièrement les salaires de ses agents.
La violente répression du mouvement par les forces de l'ordre précipitera la chute du régime de l'empereur Jean-Bédel Bokassa, renversé, le 20 septembre 1979, par David Dacko avec le soutien de l'armée française.