La cour criminelle de Bangui a condamné le chef anti-balakas, Rodrigue Ngaïbona alias général Andjilo, aux travaux forcés à perpétuité, plus 138 millions de FCFA de dommages intérêts à payer à ses victimes et un franc symbolique à verser aux organisations des droits de l’homme qui se sont constituées parties civiles contre lui.
Ce verdict a été prononcé lundi soir et après neuf jours d’audience contre général Andjilo qui était poursuivi de quatre chefs d’accusation : assassinat, association de malfaiteurs, séquestration et vol aggravé, détention illégale d’armes et de munitions de guerre.
La cour criminelle a suivi le parquet général dans son réquisitoire demandait de telles sanctions. Pour le parquet, cette condamnation doit servir de leçon à tous ceux qui ont commis de exactions ou continuent de les commettre en Centrafrique.
Les avocats du général Andjilo ont demandé la relaxe de leur client pour absence de preuves, mais ils n’ont pas été convainquant face aux arguments développés par le parquet général et les avocats des parties civiles.
Le général Andjilo avait été appréhendé en 2014 par les casques bleus à Bouca, une ville du centre-nord où il commettait beaucoup d’exactions sur les populations civiles.
Il a été gardé à la prison militaire du camp le Roux à Bangui jusqu’au démarrage de son procès, le 8 janvier dernier. Le procès a été très suivi par les Centrafricains qui s’attendaient à une lourde condamnation au vu de la cruauté de ce milicien et de la terreur qu’il suscitait à cause de ses gris-gris ou des pouvoirs surnaturels qu’on lui attribue.
Après la cour criminelle, le général Andjilo est attendu à la cour pénale spéciale où il doit faire face à d’autres chefs d’accusation.
BB/cat/APA