BERBERATI- Une femme habitant le village Nanzembé, localité située à 25 kilomètres de Berberati au sud-ouest du pays, a échappé à la vindicte populaire organisée par des jeunes de la localité. Elle est soupçonnée de sorcellerie selon une source du village.
La justice populaire bat son plein dans la localité de Nanzembé. Des jeunes se substituent à la justice pour régler les différends dans les villages. Pour cause, une femme a failli être enterrée vivante par des jeunes qui l’ont soupçonnée de sorcellerie.
Elle est accusée, selon le président de la jeunesse de Nanzembé, pour avoir tenté de provoquer la mort de son fils. «Des jeunes de Nanzembé étaient remontés contre une femme que l’on accusait d’avoir ensorcelé son fils gravement malade. Ils ont creusé un trou pour l’enterrer vivante. N’eût-été l’intervention de la gendarmerie, elle aurait été enterrée vivante» confie une source proche du dossier.
Le chef du village Agustín contacté par le RJDH a confirmé cette scène de vindicte populaire. La présumée a été exfiltrée par des éléments de la gendarmerie de Berberati pour des raisons de sécurité. Le malade âgé d’une vingtaine d’années est en ce moment à l’Hôpital Régional et Universitaire de Berberati pour des soins intenses.
L’absence du personnel de la justice dans certaines zones reculées depuis le début de la crise ouvre la voie à l’impunité selon le suppléant du député de Berberati, Aubert Dimbélé, qui a organisé une rencontre avec la jeunesse de Nanzembé pour calmer les esprits.