BANGUI — La Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH) dans le cadre de son Lobbying et Plaidoyer a tenu une réunion de haut-niveau le 23 Janvier 2018 à Bangui avec les ministres conseillers à la Présidence de la République autour des questions de justice, réparation et réconciliation.
Cette rencontre intervient au moment où la Cour Criminelle vient de juger un acteur fort connu de la crise où elle s’est constituée partie civile au procès au bénéfice des victimes. Les échanges de la Ligue avec les ministres proches de Touadera interviennent dans un contexte du silence de la loi autour du fonds de réparation des victimes de la crise.
Joseph Bindoumi, Président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme justifie la tenue de cette réunion comme un début de réflexion sur les questions des victimes. «Cette réunion nous a permis de faire comprendre aux autorités «qui est victime?» «Qu’attend la victime?» «Qu’est-ce que l’Etat peut faire pour la victime?» Nous sommes arrivés à la conclusion que les victimes ont besoin d’être traitées avec égard, et elles n’attendent que la justice leur soit rendue, qu’elles bénéficient d’une réparation avec l’appui de l’Etat et souhaitent que la sécurité revienne dans le pays pour une réconciliation véritable» a-t-il précisé.
Il est fait obligation aux gouvernants d’aider les victimes «nous sommes heureux que ce soit pour la première fois que la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme et les représentants des organisations des victimes soient reçues dans la salle du Conseil des Ministres. Cela démontre à suffisance l’importance que le Chef de l’Etat accorde à la situation des victimes» a-t-il ajouté.
Le Ministre Conseiller à la Présidence, Alain Mbaya, témoigne la volonté des gouvernants à s’approprier la situation des Victimes. «Selon la conception du Président de la République, la justice doit passer avant tout et la réconciliation suivra. On ne peut pas rester les bras croisés. D’ailleurs les choses sérieuses ont commencé avec la session criminelle qui se déroule présentement» a-t-il conclu.
La LCDH soutient les victimes en tant que structure des droits humains mais aussi dans le cadre du projet stratégique lobbying et plaidoyer sur financement de Cordaid.