Les déplacés internes de confession musulmane de la ville centrafricaine de Bangassou (sud-est) qui ont trouvé refuge depuis mai dernier au petit séminaire Saint Louis de ladite ville déplorent le blocus des axes d'interventions humanitaires par des groupes armés, a appris Xinhua jeudi d'une source locale.
Selon un des déplacés, l'accès au site du séminaire de Bangassou est complètement obstruées depuis bientôt deux semaines par des groupes armés dans le seul but de les asphyxier.
Dans le souci de dénouer cette crise, le préfet du Mbomou (sud-est), Auguste Syllo, a convoqué une réunion élargie aux groupes armés pour débattre de la libération des axes qui débouchent au petit séminaire afin de ravitailler les déplacés en vivres. Le nouveau chef des groupes armés s'est proposé de réponse qu'après avoir consulté sa base.
Depuis mai dernier, les affrontements dans la préfecture du Mbomou ont atteint le pic de leur niveau, obligeant de nombreuses personnes à résider dans des camps de déplacés internes en République démocratique du Congo (RDC) ou encore à vivre sur les sites des déplacés internes, attendant l'assistance des travailleurs humanitaires.
Craignant pour leur vie, les humanitaires sont parfois obligés de donner des consignes de conduite à leur personnel, pour qu'ils soient prudents au cours de leurs mouvements ou, dans les cas les plus pires, ils retirent leur personnel et ferment leurs portes.