Une enquête spéciale indépendante portant sur un certain nombre d’incidents survenus dans le sud-est de la République centrafricaine entre le 1er mai et le 31 août 2017 a conclu à un certain nombre de déficiences de la part des Casques bleus de la Mission des Nations Unies dans le pays (MINUSCA) concernant la protection des civils.
« La Mission a mis en place une stratégie bien établie de protection des civils et des mécanismes opérationnels d’alerte rapide. Cependant, dans les cas étudiés, ceux-ci ne se sont pas traduits par des actions préventives et il y a eu des déficiences dans la planification civile-militaire-policière et dans les opérations, en particulier sur le terrain », a conclu l’enquête, selon un compte-rendu du porte-parole du Secrétaire général de l’ONU publié mercredi.
L’enquête, qui était menée par le général à la retraite Fernand Amoussou, du Bénin, avait été annoncée le 13 novembre 2017 par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix. Les membres de l’équipe d’enquête comprenaient des experts politiques et juridiques, ainsi que des experts des droits de l’homme et de la protection civile.
La situation sécuritaire dans le sud-est de la République centrafricaine s’est détériorée en mai 2017, avec des attaques accrues contre des civils, des acteurs humanitaires ainsi que des Casques bleus.
Parmi ses conclusions, l’enquête note qu’un certain nombre de lacunes ont été identifiées en ce qui concerne la formation fournie aux militaires et policiers déployés au sein de la MINUSCA et leur compréhension de la protection des civils.
Le rapport souligne par ailleurs qu’aucune preuve n’a été trouvée sur le fait que l’un des contingents de la Mission dans le sud-est ait agi de manière partiale envers certaines communautés ou groupes armés.
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