APA - Les casques bleus déployés au sud de Centrafrique ont connu des manquements dans leur mission de protection des populations civiles face aux violences des groupes armés et ils doivent, sur la base de ce constat, changer de manière de faire, lit-on dans une enquête des Nations unies publiée lundi par plusieurs organes de presse centrafricains.
Selon l’enquête, « la mission a mis en place une stratégie bien établie de protection des civils et des mécanismes opérationnels d'alerte rapide. Cependant, dans les cas étudiés, ceux-ci ne se sont pas traduits par des actions préventives et il y a eu des déficiences dans la planification civile-militaire-policière et dans les opérations, en particulier sur le terrain ».
L’enquête a concerné les cas de violence survenus au sud-est de Centrafrique, entre mai et août 2017.
Demandée par le chef des casques bleus, le Français Jean-Pierre Lacroix, l’enquête a été motivée par les accusations de passiveté et de partialité, portées contre les forces onusiennes au moment des attaques des groupes armés.
Pour l’enquête, la MINUSCA doit changer sa stratégie de protection des civils vu que celle utilisée jusqu’ici n’a pas marché.
La MINUSCA opère en RCA depuis 2014, mais ses actions de protection des civils sont souvent décriées par la population qui qualifie ses éléments de « médecin après la mort ».
Un sondage sur l’opinion des Centrafricains au sujet des casques bleus fait état d’une hostilité de plus en plus grande des populations, du fait de la « passivité » et de la « impartialité » des soldats onusiens.
BB/cat/APA