Comme si la paix oublie les voies qui mènent à Bangassou et de ses environs. Les miliciens Anti-Balaka, maître incontesté de Bangassou, continuent de mettre en défi les autorités et les forces de la Minusca dans cette région de l’Est du pays sur la rive de Mbomou.
Pas plus tard que la semaine dernière, les Anti-Balaka ont mis à genou le commandant des Faca Syllo, Préfet de Mbomou dans une affaire de colis envoyés aux déplacés musulmans du camp de l’église catholique. Voilà encore ce mardi, ces mêmes miliciens Anti-balaka ont réitéré ce défi, cette fois, contre la Minusca qu’ils viennent de confisquer par force l’un de ses pick-up dits 4×4 et amener dans une commune voisine.
Selon les informations recueuillies sur place, tout a commencé par le vol d’une moto appartenant à un jeune de Bangassou qui a eu le malheur d’emprunter par ignorance la voie menant au site des déplacés de l’Église catholique après son retour de la ville de bria. Après être tombée sur un guet-apens dressé par un groupe des jeunes déplacés musulmans armés, sa moto a été tout simplement confisquée par ces bandits qui ont pris en otage quelques minutes plus tard une autre personne en otage et ramenée au site des déplacés de l’église.
Devant ces actes crapuleux, les miliciens Balaka montent au créneau pour exiger à la Minusca de prendre sa responsabilité. Ils ont commencé par prendre de force un pick-up appartenant à la Mission des nations-unies en république centrafricaine connue sous son acronyme Minusca avant de disparaître avec.
À la dernière nouvelle, le 4×4 serait actuellement à Bema, une petite localité voisine de Bangassou.
D’après Pino-Pino alias débande, le chef redoutable des Anti-balaka, la Minusca doit impérativement faire libérer l’otage et la moto pris par ce groupe des bandits logés dans le camp des déplacés, mais elle doit aussi verser une rançon avant la libération de leur véhicule.
En attendant, la tension reste vive dans la ville, les miliciens Anti-Balaka n’excluent pas toute descente militaire à l’intérieur du camp des déplacés pour se venger.
Anselme Mbata