APA - Le Conseil de sécurité de l’Onu a prorogé ce mercredi pour une durée d’un an, l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine ainsi que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs infligés aux personnes ou entités désignées par son comité des sanctions selon des informations recueillies auprès de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
L’Ambassadeur français qui a proposé la résolution 2399 (2018), adoptée à l’unanimité, par tous les États Membres a expliqué lors du vote que les Etats membres de l’ONU, devront continuer de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou les transferts directs ou indirects à la République centrafricaine, d’armements et de matériels connexes de tous types, ainsi que toute assistance technique ou formation, et toute aide financière ou autre en rapport avec les activités militaires relève-t-on à la MINUSCA.
« Ce dispositif conserve toute sa pertinence compte tenu de la situation actuelle en République centrafricaine », a estimé, le diplomate français.
Tous les États devront également continuer de prendre les mesures nécessaires pour interdire l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes désignées par le Comité des sanctions. Les fonds et les avoirs financiers de ces personnes et entités continueront d’être gelés.
Le mandat de Groupe d’experts de l’ONU concernant cette sanction a été prorogé jusqu’au 28 février 2019 par ailleurs.
Rappelons que c’est depuis 2013 au lendemain de la prise de pouvoir par la coalition rebelle dénommée « séléka » en Centrafrique que les Nations Unies avaient voté l’embargo sur les armes à destination de la RCA.
La Russie un des membres du Conseil de Sécurité a demandé et obtenu de cette institution au mois de décembre dernier, un allègement de cet embargo.
C’est ainsi qu’elle a commencé depuis ce mois de janvier à livrer des armes aux Forces Armées Centrafricaines (FACA) dont certains éléments sont formés par des instructeurs militaires russes dépêchés pour aider au maniement de ces armes.
Cette sanction risque de freiner le déploiement des bataillons militaires centrafricains formés par la mission européenne en RCA EUTM/RCA sur le territoire national pour manque d’armes.