BANGUI — Dans de sa dernière résolution sur la République Centrafricaine, le Conseil de Sécurité a décidé le 29 janvier de la prolongation de l’embargo sur les armes pour une durée d’un an.
Après la prise de pouvoir de la Séléka en 2013, la République Centrafricaine faisait face à la circulation des armes de tout genre. Le Conseil de Sécurité sur demande de la France a autorisé l’embargo sur les armes. Cinq ans après les donnes ont considérablement changé. Même
si le Conseil de Sécurité avait autorisé à la RCA les mesures dérogatoires susceptibles d’acheter les armes, la problématique de la levée totale de l’embargo continue d’alimenter les réflexions.
« Tous les Etats membres devront continuer de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs à la RCA, à partir de leur territoire ou à travers leur territoire ou leurs ressortissants ou au moyens de moyen de navire battant leur pavillon ou d’aéronef immatriculés chez eux, d’armements et de matériels connexes de tous types, y compris les armes et les munitions, les véhicules et les matériels militaires, et les équipements paramilitaires et les pièces détachées… », peut-on lire dans cette résolution.
Lors de sa conférence en décembre dernier avec le comité de sanction, Mme Marie Noëlle Koyara, ministre de la Défense a prié le comité de sanction de l’ONU sur les armes à alléger les sanctions, une ligne que le Conseil de Sécurité n’a pas suivi, du moins pour l’instant.
Pour autant le gouvernement devra compter sur les mesures dérogatoires et sur la Russie qui se positionne déjà pour bouger les lignes. La résolution est adoptée au moment où les FACA et la Minusca mènent des opérations mixtes pour le retour de la paix à l’ouest du pays.