Ils viennent d’arriver dans les locaux de la gendarmerie de Bouar cet après-midi du 1er février 2018 en présence des autorités administratives et militaires de la ville, les rebelles du mouvement national pour la libération de la République centrafricaine (MNLRC) arrêtée il y’a quelques jours dans les communes environnantes de Paoua vont bientôt être transférés à Bangui pour audition.
Sur au moins 20 combattants arrêtés par les soldats de la Minusca aux environs de Paoua le 24 janvier 2018, seulement 10 d’entre eux qui sont actuellement en transit vers Bouar pour Bangui. En présence des représentants de la Minusca de Bouar, ils sont Rémi aux gendarmes de la brigade de recherches et d’investigation de Bouar qui souhaite leur transfèrement dans l’immédiat sur Bangui, vu la sensibilité du dossier.
Composés majoritairement des combattants peuls du groupe rebelle 3R qui sont venus prêter main-forte à leurs compagnons d’armes du mouvement national pour la libération de la République centrafricaine, qui se sont affrontés violemment le 26 décembre 2017 avec leurs anciens alliés du mouvement rebelle révolution et justice dirigés par l’ancien gendarme de première classe Armel Sayo, devenu ministre lors de la transition dirigée par madame Catherine Samba-Panza.
Lors de cet affrontement entre les deux groupes rebelles, on déplore plusieurs centaines des morts innocentes et plus de 150 000 déplacés internes et externes. Des villages entiers ont été brûlés, des personnes assassinées sans aucun motif et leurs corps laissés à l’abondant sur les routes et dans la brousse. Des scènes d’horreur qui ont poussé la Minusca à lancer un ultimatum de 48h aux rebelles de quitter la zone pour permettre aux humanitaires de sillonner le secteur pour assister les victimes.
C’est à l’issue de ces 48h d’ultimatum que les soldats de la Minusca ont procédé au ratissage de la zone pour mettre la main sur une vingtaine des combattants du MNLRC le 24 janvier dernier dont 10 sont transférés actuellement sur Bouar.
Le problème, aucun combattant du mouvement RJ n’est arrêté alors qu’ils sont visibles dans Paoua. Pour preuve, ils ont décapité un jeune homme vers Bedéré le samedi dernier et enterré sur place en croyant que la victime était un Peul alors que non. Les gendarmes et les Faca ont été appelés au secours, mais ils n’ont pas pu aussi mettre la main sur les auteurs de ce crime qui sont encore présents sur le lieu au moment de l’arrivée des forces de l’ordre. C’est d’ailleurs la première faute des Faca critiquée à Paoua le week-end dernier.