L’Assemblée Nationale Centrafricaine, inquiète sur deux dossiers lourds dans lesquels le nom du Pays est cité, a jugé nécessaire d’interpeller ce Vendredi matin, 5 ministres pour des explications de texte devant la représentation Nationale.
Un dossier concernant la surprenante évasion de deux rebelles congolais (RDC), détenus depuis lors dans les geôles de Bangui, et s’étant étrangement évadés; et un autre, sujet phare, celui du coup d’état manqué en Guinée équatoriale, qui suite à de nombreuses rumeurs et informations contradictoires, finalement confirmées; de l’implication active de centrafricains dans le coup, et mettant en lumière, indirectement ou directement un très proche du président TOUADERA.
A la barre ce matin, pas moins de 5 ministres sommés de s’expliquer sur ces deux “camera obscura”. Il s’est agi de ceux de la Défense, des affaires étrangères, de l’intérieur, de la Justice, et de celui en charge des relations avec les institutions.
Mais, de réponses concrètes aux députés, il en eut point, à part un savant jeu verbal de collection de langues de bois et de flou. Ce qu’illustrent les propos féeriques, genre ‘bisounours’, du ministre des affaires étrangères Charles DOUBANE à l’issue, chantant un resucée du ‘tout va bien madame la marquise’ :
“Nos relations avec un certain nombre d’états amis, sur un certain nombre de problèmes que nous avons connu et qui sont en voie de résolution, notamment, la crise en Guinée équatoriale, où des sujets centrafricains y seraient impliqués; des questions liées à l’évasion de sujets de la la RDC qui étaient détenus en Centrafrique, et enfin, la question du déploiement des Faca à l’intérieur de notre pays. Et donc, lors des échanges, effectivement, les membres du gouvernement ont, chacun en leur spécialité, donné les réponses qui correspondaient aux attentes des députés. Non seulement pour l’information de notre institution, mais surtout, pour l’information de nos compatriotes.
Et le gouvernement apprécie à sa juste valeur la réunion du jour, ayant permis à l’exécutif et au législatif d’échanger, d’harmoniser les points de vues, et surtout, face à un certain nombre de défis, de montrer que la RCA a une seule voix, et aussi pour des actions communes pour sauvegarder notre pays, et faire en sorte que les relations avec les autres états soient au beau fixe.”