Malgré un lourd passif en Centrafrique à la tête des milices antibalaka, dont il est toujours l’un des principaux leaders politiques, le président de la fédération centrafricaine de football, Patrice-Edouard Ngaissona, a été élu vendredi au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).
"Le Maroc est une terre bénie pour moi aujourd’hui", dit à l’AFP, tout sourire, le quinquagénaire au visage rond, qui écarte d’un revers de la main les commentaires sur le rôle qu’il a joué durant la crise centrafricaine : "Si ces allégations étaient vraies, je ne serais pas là aujourd’hui".
Son nom est pourtant régulièrement cité dans les rapports de l’ONU et dans les notes d’enquête de la justice centrafricaine comme l’une des têtes de pont des milices antibalaka qui ont semé la terreur dans le pays.
Créées en 2013 après la prise de pouvoir par la force de la coalition musulmane de l’ex-Séléka, ces milices peu structurées ont pris les armes en prétendant défendre les intérêts des chrétiens, et en représailles aux exactions des groupes armés musulmans.A la chute du président de la Séléka, Michel Djotodia, en 2014, les antibalaka se sont employés à une chasse aux musulmans dans Bangui et ses environs, faisant des centaines de morts.
Depuis, les milices antibalaka continuent de combattre dans une large partie du territoire, tantôt contre des groupes armés issus de l’ex-Séléka, tantôt contre d’autres milices antibalaka, pour le contrôle des territoires et ressources du pays.
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