9.876 femmes de Bouca vivent dans des conditions très difficiles sur le site des déplacés de Bouca au nord du pays. C’est la conclusion d’un rapport rendu public le 31 janvier dernier à Bangui.
Dans le rapport, l’ONG pointe les conséquences néfastes de la crise militaro-politique en RCA depuis 2012, impactant la population civile et les personnes vulnérables, avec pour conséquences, des violences basées sur le genre et l’amplification des maladies sexuellement transmissibles.
Nanette Euphrasie Yandoka, Coordonnatrice de l’Association Nationale d’Appui aux Femmes et Jeunes Filles victimes de violences (ANAF), brosse une situation globale de précarité. « Toutes les violences faites aux femmes et aux jeunes filles de Batangafo : 936 personnes. 1986 cas d’assassinats, 3.669 habitations incendiées et 2.385 cas de victimes de pillages. Les 9876 victimes vivent dans des conditions humanitaires très déplorables. Au manque de nourriture, s’ajoute le minima pour se vêtir. Nous avons assisté ces personnes avec le peu que nous avions. Nous sommes limitées en moyens pour couvrir tous leurs besoins ».
Ajoutant, un appel à l’aide de la part du gouvernement et aux ONGs nationales et Internationales que : « La situation subie par ces personnes vivant sur ce site des déplacés est extrêmement préoccupante, et qu’une ONG seule ne peut pas tout juguler. Je lance un appel aux ONG nationales et internationales pour venir en aide à ces personnes ».
En rappel, l’ANAF a été créée le 17 Septembre 2014 à Bouca dans l’Ouham. Avec pour mission d’accompagner les victimes de la crise centrafricaine, dans leurs combats pour que justice soit rendue aux victimes.