PARIS – L’assistance structurelle, technique et humanitaire au Centrafrique ne faiblit pas, et ce, depuis des années. Assistance intéressée ou pas, c’est un fait. Ses aides les plus visibles à Bangui, un hôpital, et un complexe sportif. Des structures que les centrafricains ne font même pas l’effort d’entretenir. L’hôpital devenu un dépotoir insalubre et nauséabond, et le stade transformé en marché et en espace d’agitation des politiciens de tous poils. Là, c’est dans l’action humanitaire que la Chine s’illustre.
Des dons, conséquences d’un accord signé en novembre dernier, de denrées consommables de première urgence : Des sacs de riz, des légumineux, des l’huile ménager, etc… Soit 1.400 tonnes de vivres, d’une valeur de 2 millions de dollars, ou 1 milliard de F CFA.
Une aide devant venir en soutien des déplacés du Haut M’Bomou, du M’Bomou, de la Basse-Kotto, de la Haute-Kotto, de la Ouaka, de l’Ouham et de l’Ouham Pendé.
La remise eut lieu lors dune cérémonie le 31 janvier à Bangui, sous le haut patronage de l’ambassadeur de Chine Ma FULIN, et en présence du ministre des Petites et moyennes entreprises et du Secteur informel, Bertrand Touaboy. La distribution de ces produits devrait être confiée au Programme Alimentaire Mondiale (PAM), selon une promesse du ministre. Fait confirmé par le représentant du PAM en RCA Félix Gomez, pour qui ce don viendra en aide à plus de 135.000 personnes.
Rappelons qu’aujourd’hui, plus de 2.5 millions de centrafricains, soit plus de la moitié de la population vivent dans une situation de précarité humanitaire absolue. Une hausse de 35% de paupérisation depuis 2016.
CRITIQUES CHINOISES
Incidemment, Ma FULIN l’ambassadeur de Chine à Bangui, d’inciter le gouvernement centrafricain à faire plus d’efforts dans la lutte contre la pauvreté et le dénuement des populations.
Manière très diplomatique de dénoncer l’inertie et l’apathie gouvernementales, sous entendant qu’un pays ne peut pas ne se contenter que des aides internationales, mais aussi d’agir par lui-même.