Comme si le gouvernement centrafricain s’apprête à accueillir un grand criminel de guerre centrafricain de l’extérieur. Après l’arrivée des rebelles du mouvement national pour la libération de la République centrafricaine (MNLRC) dans la ville de Bouar pour leur transfèrement sur Bangui, les autorités du pays multiplient des réunions sur réunions à Bouar comme à Bangui sur cette affaire. Mais pourquoi toutes ces tracasseries ?
Comme si le temps est suspendu à Bouar depuis quelques jours, surtout après le transfèrement des dix combattants peuls du MNLRC arrêtés dans la région de Paoua dans les locaux de la gendarmerie de Bouar.
Après les multiples réunions gouvernementales sur ce sujet à Bangui et celles des autorités de la préfecture de la Nana-Mambéré, c’est le tour des autorités judiciaires du pays de se retrouver aujourd’hui dans la capitale de la Nana-Mambéré pour décider de leurs actions sur ces rebelles du MNLRC.
Selon une source judiciaire proche du dossier, les Procureurs de Bozoum, de Paoua et celui de Bangui devraient se retrouver aujourd’hui à Bouar pour sceller définitivement le sort des dix rebelles arrêtés du MNLRC qui sont encore dans les locaux de la gendarmerie de Bouar et qui attendent leur prochain vol bleu sur Bangui.
Mais ce que tout le monde n’arrive pas à comprendre, c’est la lenteur administrative du système judiciaire de notre pays. Pour un simple transfert des détenus, il fallait attendre plus de deux semaines pour que ces assaillants connaissent leur prochaine destination ?
Déjà à Bouar, la population redoute une possible attaque nocturne des éléments rebelles du MNLRC qui sont nombreux dans la région.
D’après un Instituteur de Bouar contacté par CNC, il vaut mieux les faire partir rapidement de leur ville pour des raisons de sécurité de la population, ce que le gouvernement ne comprend pas.
En attendant la décision des procureurs aujourd’hui, sauf cas de force majeure, les 10 détenus pourraient quitter Bouar ce jour pour la SRI de Bangui.