Bangui- La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), a condamné, par un communiqué de presse daté du 5 février 2018, l'attaque par des hommes du Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique (UPC) et du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC), d'un hôpital civil à Ippy (499 km au nord-est de Bangui), dans la préfecture de la Ouaka, entraînant la mort de 17 civils.
Se fondant sur des témoins oculaires entendus par une mission dépêchée sur les lieux, la Mission indique qu'en date du 12 décembre, "les combattants de l’UPC et du FPRC ont encerclé l’hôpital et ont ouvert le feu sans discrimination sur le personnel civil de l’hôpital et sur les patients, tuant 12 hommes, une femme, trois enfants et un bébé. Les assaillants ont ensuite forcé un groupe de civils, principalement des femmes et des enfants, à accompagner les combattants alors qu’ils se retiraient en direction de la ville, à pied".
"La MINUSCA exhorte, de surcroît, la hiérarchie de l'UPC et du FPRC à prendre des mesures immédiates pour minimiser les victimes civiles et pour punir les combattants impliqués dans l’incident d’Ippy ou d’autres attaques contre les civils", souligne le communiqué, qui appelle "tous les groupes armés à s’abstenir immédiatement de toute attaque contre les civils et rappelle à tous les acteurs concernés du statut de protection particulier accordé aux hôpitaux et aux structures médicales en vertu du droit international humanitaire.
La MINUSCA rappelle aux commandants de l’UPC et du FPRC à Ippy que les attaques dirigées contre les hôpitaux et l’utilisation de civils comme boucliers humains constituent de graves violations du droit international des droits de l’homme, indique le communiqué, qui ajoute, par ailleurs que "la MINUSCA s'engage à partager les conclusions de sa mission d’établissement des faits sur l’attaque de l’hôpital à Ippy avec les autorités centrafricaines et fournira un appui à la mise en œuvre des mesures qu’elles jugeront appropriées pour s’assurer que les responsabilités pour les crimes commis soient établies et que l’autorité de l’État soit restaurée à Ippy".
Félicien Nzapayeke Mamadou