Un total de 101 ex-rebelles issus de différentes bandes armées centrafricaines ont intégré lundi les rangs des Forces armées centrafricaines (FACA) lors d'une cérémonie au Camp Kassaï à Bangui, la capitale centrafricaine, a-t-on appris mardi d'une source proche du ministère de la Défense nationale.
Cette incorporation des ex-rebelles dans l'armée nationale est le fruit du projet pilote DDRR (Désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement) lancé fin août dernier par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.
Des ex-rebelles provenant de treize groupes armés parties prenantes du projet ont choisi de regagner la vie civile, tandis que d'autres ont préféré l'armée. Ceux qui ont choisi la carrière des armes ont suivi une formation militaire durant trois mois au camp militaire Kassaï, avec le concours des partenaires tels que la mission européenne de formation des militaires centrafricains (EUTM/RCA) et la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA. L'accent, au cours de cette formation, a été mis sur le droit international humanitaire.
Lors de la cérémonie, le président Touadéra a demandé aux ex-rebelles de montrer au peuple centrafricain que désormais ils sont "les garants de sa sécurité".
"Vous n'appartenez plus aux groupes armés. Vous n'appartenez plus aux groupes politico-militaires. Vous n'êtes plus les bourreaux du peuple, des auxiliaires du désordre, de la violence illégitime", a-t-il déclaré, cité par la source sécuritaire, qui a confié qu'une seconde vogue suivra à compter du 12 février prochain qui concernera 139 ex-rebelles.
Le représentant du secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, lui, a cru "au succès en Centrafrique", conformément à la main tendue du chef de l'Etat aux groupes armés.
Selon un des instructeurs militaires de la mission européenne, les nouvelles recrues ont répondu positivement aux objectifs de la formation, ce qui leur offre légitimement le statut de soldats capables d'œuvrer aux côtés de leurs frères de l'armée. F