BANGUI, «Médecins Sans Frontières» se dit inquiet de la montée des cas de VBG. Inquiétude exprimée au RJDH par Ana Zamacona, Coordonnatrice du projet «violence sexuelle» dans une interview.
Plusieurs personnes sont affectées par la crise. Dans son approche d’apporter une réponse psychosociale, MSF a mis en service un numéro téléphonique vert pour l’écoute et l’assistance des victimes des violences basées sur le genre. Les premiers éléments montrent un fort taux de personnes survivantes des VBG. C’est ce qui justifie l’inquiétude du MSF.
Selon Ana Zamacona, on enregistre de jour en jour à la maternité de l’hôpital communautaire des victimes des violences sexuelles «de décembre à février, le service de MSF a recensé plus de 100 cas. La plupart de ces cas résident dans le viol sexuel, le viol conjugal, l’agression sexuelle et physique, et la violence psychologique» a-t-elle énuméré.
Fidèle Ngombou, Chargé de communication au MSF se dit choqué que certaines victimes refusent de se présenter au service de MSF pour avoir des soins gratuits «beaucoup de victimes ont honte et pour d’autres c’est la peur de se déclarer qui les arrête pour pouvoir bénéficier des soins et conseils gratuits dans notre service » a-t-il déploré.
Plusieurs structures sanitaires de Bangui et de l’intérieur du pays bénéficient de l’appui gratuit de MSF.