Après le blocus du couloir d'assistance depuis près d'un mois, les humanitaires peuvent finalement accéder aux déplacés musulmans ayant trouvé refuge dans la ville centrafricaine de Bangassou (sud-est), a appris Xinhua vendredi d'une source locale.
Suite à une réunion commanditée le 25 janvier dernier par le préfet de la région portant sur le réouverture du couloir humanitaire, les groupes d'autodéfense de Bangassou a finalement répondu par l'affirmative, permettant ainsi d'approvisionner en vivres et en médicaments, le mardi et le samedi, à quelque 2.000 déplacés musulmans qui se sont rétractés au petit séminaire Saint Louis, a indiqué la source.
Depuis mai dernier, un affrontement d'envergure a éclaté dans la ville de Bangassou, obligeant une grande partie des habitants à se réfugier en République démocratique du Congo. Environ 2.000 sujets musulmans armés, hommes, femmes et enfants, se sont retranchés au petit séminaire Saint Louis.
A partir de la mi-janvier dernier, les groupes d'autodéfense ont organisé un blocus autour du site du petit séminaire, rendant alors la vie très difficile aux déplacés musulmans. Le préfet de la région, Auguste Syllo, a tenté une médiation à travers des réunions élargies, qui ont porté fruits.
Bien qu'ayant subi des pertes énormes, après le braquage de sa base, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), après la suspension de ses interventions, a manifesté de bons signes, par la sensibilisation des populations dans la perspective de sa réimplantation.