Des agences du système des Nations Unies ainsi que des organisations non gouvernementales ont effectué samedi dernier une mission d'évaluation humanitaire dans la ville centrafricaine de Bria (centre-nord) afin de s'enquérir de la réalité et y trouver les réponse idoines, a appris Xinhua dimanche d'une source proche des humanitaires.
A Bria, les humanitaires se sont retrouvés devant des maisons incendiées alors que les propriétaires, encore sur les sites des déplacés, manifestent véritablement un engouement pour retourner chez eux. Ce qui a fait penser à Najat Rochdi, représentante spéciale adjinte du secrétaire général de l'ONU pour la Mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) et coordonnatrice humanitaire "aux moyens d'accompagnement" visant la nécessité de réhabiliter les habitations, d'en reconstruire si elles sont trop endommagées, ou y mettre un toit simplement.
Certes, a relevé Mme Rochdi, ce plan ne concerne que les déplacés qui désirent rentrer chez eux et non toutes les personnes résidant sur les sites des déplacés internes.
Entre novembre 2016 et juin 2017, la ville de Bria a enregistré de violents combats opposant des groupes armés rivaux. Les deux tiers des quartiers ont été incendiés. Pour préserver leur vie, plus de 43.000 personnes sont allées trouver refuge proche de la base de la MINUSCA, à l'ouest de la ville, d'autres sont cantonnés à une glise catholique de la ville.
En juin dernier, de vives rivalités ont opposé la branche du mouvement armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) d'Abdoulaye Hissène à celle d'Azor Kalithe. Les conséquences des affrontements ont forcé les organisations humanitaires à fermer leurs portes, suite à des braquages de leurs locaux et aux menaces vis-à-vis de leur personnel.
La situation sécuritaire à Bria s'est améliorée grâce à une mission parlementaire en septembre dernier et surtout l'entrée en fonctions le 7 décembre dernier du nouveau préfet de la Haute Kotto à Bria, Evariste-Thierry Binguinidji.