Bangui — 500.000 dollars américains, c’est le montant d’une enveloppe octroyée par le Japon pour la prise en charge psycho sociale des enfants issus des groupes armés. Information confirmée par l’Unicef dans un communiqué de presse.
Ces fonds permettront à l’UNICEF et à ses partenaires de prendre en charge la réinsertion de 200 enfants issus des groupes armés, ainsi que de fournir la protection et l’appui psycho social à 1.500 enfants vulnérables. L’annonce de ce don a été faite au moment où le pays célèbre la journée contre l’enrôlement des enfants soldats.
Le geste japonais est un sujet de satisfaction pour la Représentante de l’Unicef dans le pays. « Nous tenons à exprimer notre gratitude au gouvernement et au peuple japonais», a déclaré Christine Muhigana, Représentante de l’UNICEF en République Centrafricaine. «Une fois de plus, le Japon démontre son attachement universel au respect des droits de l’enfant, et c’est particulièrement important dans un pays comme la République Centrafricaine où les enfants sont malheureusement les premières victimes des violations des droits humains», peut-on lire dans ce communiqué.
Les fonds octroyés par le Japon permettront d’identifier, de libérer et de prendre en charge 200 enfants, 140 garçons et 60 filles, enrôlés dans les groupes armés. Ils permettront également de venir en aide à 1.500 enfants, filles et garçons, parmi les plus vulnérables, dans les sites de personnes déplacées. Cet appui passe par la mise en place d’«espaces amis des enfants» sur trois sites. Les «espaces amis des enfants» sont des lieux où les enfants peuvent bénéficier d’activités récréatives, mais également de soutien psycho social avec la présence de travailleurs sociaux formés à l’écoute, au soutien psycho social, et chargés de repérer et de prendre en charge les enfants qui ont besoin d’un soutien particulier (enfants isolés, enfants séparés de leurs familles).
La situation des enfants demeure encore une préoccupation pour l’Unicef. «En période de crise, les enfants sont toujours particulièrement exposés aux violences et au traumatisme », a expliqué Christine Muhigana. «Dans une période où il est très difficile de trouver des fonds pour financer le secteur de la protection de l’enfance, le gouvernement japonais démontre, une fois de plus, qu’il est l’un de nos plus fidèles contributeurs. Grâce à son soutien, nous pouvons, avec nos partenaires sur le terrain, soulager les souffrances de ces enfants et leur permettre d’envisager l’avenir de façon plus positive», a-t-on indiqué dans ce communiqué.
Environ 12.500 enfants retenus au sein des groupes armés sont suivis de près par l’Unicef et ce depuis 2014 dans le cadre de leur réinsertion. Mais plusieurs milliers d’enfants demeurent encore enrôlés au sein de ces groupes.