Politique
Centrafrique : la coalition Séléka dépêche des renforts a Batangafo pour combattre la Sangaris et la MISCA
Publié le vendredi 8 aout 2014 | Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
La Coalition Séléka |
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Au lendemain de leur défaite, les ex-Séléka ont dépêché des renforts dans la ville de Batangafo pour combattre les forces françaises qui leur ont infligé de grandes pertes ces deux derniers jours. Selon les informations de Centrafrique Libre, ces renforts sont venus de la frontière avec le Tchad et ils sont placés sous le commandement du général Alkatil de la coalition Séléka.
La coalition Séléka veut prendre sa revanche à Batangafo. Plusieurs véhicules remplis de combattants partis de Sido-Centrafrique ont pris la route hier pour tenter de reprendre la ville qui est sous contrôle des forces françaises. Cette information a été confirmée par Narkoyo, un des lieutenants du général Zoundeko dans la ville de Bambari.
Il faut noter que cette information a été confirmée par plusieurs officiers de la Séléka joints dans la journée du jeudi. « Les soldats français ont donné l’occasion aux Antibalaka de nous combattre facilement à Batangafo, nous ne pouvons pas laisser cela sans réactions. C’est pourquoi, nous avons envoyé des éléments pour répondre à cette agression. Nous voulons reprendre la ville pour prouver aux Antibalaka que sans les éléments de la Sangaris, ils ne sont rien du tout » a confié un général de la Séléka joint depuis Bambari.
Un autre officier de la Séléka à Bambari reconnait qu’ils ont subi de lourdes pertes mais, il estime qu’avec les renforts envoyés, la riposte sera sanglante « ils nous ont cherchés et cette fois-ci, nous allons leur démontrer que nous sommes forts. Les renforts effaceront tout dans la ville ».
La rédaction de Centrafrique Libre a tenté en vain pour entrer en contact avec le général Zoundeko, chef d’Etat-major de la coalition Séléka à Bambari pour la confirmation de ces renforts.
Mais de sources bien informées et proches du général chef d’Etat-major, la décision d’envoyer des renforts pour combattre les éléments de la force Sangaris et la Misca dans la ville de Batangafo n’a pas été partagée par l’État-major. « A ce que je sache, le général Zoundeko n’a pas été d’accord avec cette réaction.
Cette décision a été prise depuis Sido et les gens ont pris la route. Nous attendons de voir comment les choses vont se passer. Nous savons que la ville de Batangafo est actuellement occupée par les soldats français. Au cas où les choses tournent mal, c’est la responsabilité de ceux qui ont organisé cette contre attaque » a confié un proche du général Zoundeko.
Certains habitants de Bambari ont confié à Centrafrique Libre avoir vu dans la nuit plusieurs véhicules quitter la localité.
Selon des informations proches de l’Etat-major de la Sangaris, tous les mouvements des colonnes de la coalition sont surveillés. « Nous avons tous les jours des informations précises sur les déplacements des convoies suspects. Si les éléments de la coalition Séléka se déplace en masse, l’information nous parviendra et nous prendrons des dispositions nécessaires » a confié un officier de la force française.
Un officier de la Misca contacté par Centrafrique Libre s’est dit confiant: « la ville est sous contrôle des forces internationales. Si les ex-Séléka veulent organiser une contre attaque, la réaction sera à la proportionnée. Pour le moment, il n’y a pas de soucis à se faire ».
Au moment où nous mettons sous presse cet article, les habitants de la ville de Batangafo n’ont pas signalé l’arrivée des renforts de la Séléka dans cette ville.
Diane LINGANGUE
