PAOUA – Wenceslas Mobiang est un jeune homme âgé d’environ 25 ans et vivant à Paoua au Nord qui opte pour la vente du tabac grisé. Une boule de feuilles de tabac séché achetée à 4000 FCFA, lui rapporte 12 000 à 25000 FCFA après pulvérisation et vente. Selon lui, ce qu’il gagne en vendant ce tabac lui permet de vivre décemment. Il est reconnu que le tabac est nocif pour la santé.
A cause du chômage latent plusieurs jeunes oisifs errent dans les rues sans rien faire tandis que d’autre optent pour le vol à main armée et consomment abusivement des stupéfiants. Bien que l’abus du tabac soit déclaré dangereux pour la santé, selon l’arrêté interministériel de 1997, le jeune Wenceslas Mobiang a choisi exercer ce commerce de tabac grisé, qui selon lui, est rentable.
Dans un entretien avec le RJDH, Wenceslas Mobiang âgé de 25 ans a confirmé qu’il a hérité de la vente du tabac de son père, «avec l’argent, fruit de la vente de tabac, notre père nous a élevés. Il a construit trois maisons à Paoua et il s’est acquitté de nos redevances scolaires», a-t-il indiqué.
Il a ajouté qu’il gagne sa vie grâce à la vente du tabac grisé, «le prix d’achat est de 4000 FCFA. Après la vente je gagne 12000 à 25000 FCFA. Mon bénéfice varie entre 8000 et 21000 FCFA sur une botte de tabac. Je suis passé de la vente d’une botte à dix bottes maintenant et J’exerce ce commerce depuis quatre ans. Je suis autonome financièrement parlant et j’ai fondé mon foyer », a expliqué Wenceslas Mobiang.
Selon Charles Ndaï, la vente du tabac grisé est comparable à l’exploitation du diamant et de l’or, «les vendeurs de ces produit gagnent quotidiennement de l’argent. Je suis devenu un grossiste du tabac grisé ; je ravitaille les commerçants de Bangui et des autres régions. C’est un commerce qui rapporte beaucoup d’argent, je peux en témoigner », a-t-il confirmé.
Selon l’arrêté interministériel de 1997, l’abus du tabac est un danger pour la santé. Bien que ce produit constitue un danger public, le commerce de ce produit est exercé au vu et au de tous.