Le représentant résident de la Banque mondiale en République centrafricaine, Robert Bou Jaoude, a annoncé que son institution était disposée à injecter 13 milliards de francs CFA dans la réhabilitation des infrastructures scolaires et la formation des enseignants, a appris Xinhua mercredi d'une source proche du ministère de l'Enseignement primaire, secondaire, technique et de l'Alphabétisation.
Selon cette source, il s'agit d'améliorer l'environnement scolaire dans les écoles primaires et secondaires, mais aussi de travailler avec le gouvernement pour mettre fin aux tracasseries dans le secteur de l'éducation des jeunes.
Les écoles peinent à se relever de la guerre civile de 2013, qui a conduit à la chute du président François Bozizé.
Craignant pour leur vie, les enseignants ont déserté toutes les écoles des régions occupées par les groupes rebelles, qui ont quant à eux utilisé de nombreux établissements scolaires comme quartier général, situation plusieurs fois décriée par la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA).
En plus d'avoir annexé les établissements scolaires, les groupes rebelles se sont servi des portes, fenêtres et tables-bancs comme bois de chauffe, appauvrissant considérablement ces infrastructures.
Face à l'hésitation des enseignants à regagner leurs postes d'affectation ou leur refus pour cause d'insécurité, des parents ont pris le relais dans le but de maintenir tant bien que mal le système éducatif.
A cause du dénuement des établissements scolaires et des contraintes auxquelles est soumis le gouvernement, les tables-bancs et les équipements didactiques ont été fournis aux établissements par des sociétés forestières, voire des parlementaires de leurs circonscriptions.
Profitant de l'accalmie dans certaines régions, le gouvernement est en train d'inciter les fonctionnaires et agents de l'Etat affectés dans les provinces à regagner leurs postes pour redonner vie aux administrations. Les écoles et les lycées ne sont pas épargnés.