Bangui —- Le bureau extérieur de la Cour Pénale Internationale (CPI) en Centrafrique a fait, ce 15 février, le point sur les dossiers de la RCA en ce qui concerne les enquêtes, la situation de Jean-Pierre Bemba et la compétence de la Cour sur le crime d’agression commis en RCA.
Depuis 2014, la Cour Pénale Internationale sur la demande de l’Etat centrafricain a été saisie pour enquêter sur les graves crimes commis en RCA de 2012 à nos jours. Les enquêtes en Centrafrique selon le chargé de communication, Gervais Bodangaye, évoluent à merveille, et «le bureau du Procureur aujourd’hui est en train de mener des enquêtes. Les enquêtes sont bien avancées parce que chaque semaine des enquêteurs de la CPI arrivent à Bangui et visitent certaines localités dans le cadre des enquêtes » dit-il.
Dans l’affaire le Procureur contre Jean-Pierre Bemba Gombo, leader du MLC en RD Congo, dont les éléments ont commis des viols, meurtres, pillages entre octobre 2002 et mars 2003, le bureau a indiqué que tout au long de ces audiences, les parties et les participants ont donné leurs points de vue sur chaque fait en vue d’établir la responsabilité pénale, «les audiences dans le cadre des appels en cours dans l’affaire Bemba se sont achevées le 11 janvier et la chambre d’appel poursuit ses délibérations et elle annoncera en temps voulu ses décisions sur les appels en cours », a informé Gervais Bodangaye.
La CPI est compétente pour trois crimes, à savoir les crimes de guerre, les crimes de génocide et crime contre l’humanité. Aujourd’hui, elle s’élargit. Le crime d’agression qui entrera en vigueur le 18 juillet 2018 vient s’ajouter sur la liste de crimes pour lesquelles elle est compétente pour poursuivre sur les territoires des Etats parties signataires du Statut de Rome.